Réseau routier national : Des sénateurs apprécient l’interconnexion des départements du paysLundi 22 Décembre 2014 - 16:30 Conformément à leur mission de contrôle de l’action du gouvernement, une délégation des sénateurs et des techniciens des Travaux publics a quitté Brazzaville le 17 décembre pour une revue des chantiers routiers dans les départements des Plateaux, de la Lékoumou, du Niari et du Kouilou. Cette mission s’inscrivait dans le cadre du contrôle budgétaire par les parlementaires qui, après des rapports reçus et déclarations orales faites par l’exécutif, se devaient de descendre sur le terrain. Première étape : la visite des travaux de réhabilitation en cours de la Nationale n°2 confiés aux entreprises Escom, sur le tronçon Djiri-Ingah et Socofran pour Etsouali-Ngo et Djambala-Lékana. Sur ces deux axes, la mission a constaté l’absence, sur le terrain, des équipes des sociétés citées. Ici et là, les parlementaires ont noté le dépassement des délais d’exécution des travaux, malgré les moyens qui seraient mis à leur disposition. Tel est le cas de Socofran qui aurait reçu un acompte de sept milliards FCFA de l’État comme l’a expliqué Louis Berger, responsable de la mission de contrôle. Dans les Plateaux, la mission a visité des routes dont 90% sont en terre à l’instar de l’axe Béné-Mbaya-Makotipoko. Ici, les travaux sont exécutés par la société Sipam-TP qui, à ce jour, a déjà ouvert 52 km sur les 84 prévus, selon les études. Quant à la route Ngo-Mpouya, longue 57 km, les travaux exécutés par la même société donnent satisfaction aussi bien aux populations qu’à la mission qui l’a parcourue de bout en bout sans la moindre difficulté. S’agissant des routes départementales en construction entre Ngolokila-Kebara et Ingoumina (125km) dans la Lékoumou et Mapati-Komono-Yaya-Mossendjo qui relie la Lékoumou au Niari, les travaux réalisés ont émerveillé les sénateurs qui ont apprécié favorablement les ouvrages et la capacité opérationnelle de l’entreprise qui, parfois, est obligée de préfinancer les travaux. « Après le parcours fait, nous nous sommes rendus évidemment compte que des choses se font dans le cadre de l’aménagement du réseau routier national. Nous sommes émerveillés par la qualité du travail abattu par la société Sipam-TP », a déclaré le vénérable Théophile Adoua qui a fait partie de la mission avec son collègue Alphonse Boudo Nesa. Et de poursuivre : « La capacité opérationnelle de cette société, disposant à la fois des équipes très dynamiques et d’un matériel adapté, donne bon espoir pour l’ouverture des routes départementales qui permettent de connecter les populations et désenclaver l’arrière-pays.» Sipam-TP fortement appréciée dans ses zones d’intervention Le constat fait par les sénateurs, en l’absence des députés qui ont fait faux-bond à l’équipe des Travaux publics malgré toutes les dispositions prises, est loin d’être contredit par les autorités départementales (Préfet, sous-préfets, maires et conseils municipaux) rencontrées le long de cette mission de cinq jours. Longtemps coupée de son chef-lieu, Loango, la sous-préfecture de Kakamoeka, avec ses 14 000 âmes, s’ouvre désormais à Pointe-Noire avec les travaux d’aménagement de la route départementale n°27 (RD27) qui traverse les villages Mélélé-Manzi et Sounda. Les travaux de cet axe, confiés à Sipam-TP, partenaire sûr du ministère des Travaux publics, a déjà permis la relance du trafic entre la ville de Pointe-Noire et cette sous-préfecture. Selon le directeur départemental des Travaux publics, la société a déjà dégagé 75 km sur les 85 km et aménagé plus de 55 km. « Sipam TP a donné la preuve qu’elle est une grande entreprise en matière d’ouverture et d’aménagement des routes en terre. Ce qui se fait sur le tronçon Malélé-Sounda-Kakamoeka est extraordinaire », a reconnu le sous-préfet de Kakamoeka, Aloïse Mabiala. D’après lui, l’ouverture et l’aménagement de cet axe permettent désormais aux populations d’écouler leurs produits en temps réel vers les grands centres de consommation. Les « 3 S », une solution alternative pour viabiliser les routes en terre Malgré les difficultés financières que rencontrent nombre d’entreprises pour mener à terme les travaux, les performances et les innovations de certaines d’entre elles rassurent les autorités congolaises. « Je suis très enthousiaste de cette expérience de Sipam qui a mis en œuvre un procédé consistant à revêtir la chaussée par ce produit qui donne une plus grande durabilité à la route, car intermédiaire entre la latérite et le bitume. En parcourant la route expérimentale couverte ave ce produit, on constate qu’il n’y a aucune différence avec la route bitumée », a indiqué le vénérable Alphonse Boudo-Nesa qui a visité l’usine de fabrication de la solution de stabilisation des sols (3 S) installée à Mapati, à quelques kilomètres de Sibiti. Les parlementaires ont dit prendre bonne note des entreprises choisies pour exécuter les différents projets à travers le pays. « En tant qu’élus du peuple, il est de notre devoir d’apprécier ce qui est bien fait en faisant de sorte que les financements suivent pour les entreprises qui travaillent bien, mais aussi chercher à comprendre les raisons de la lenteur constatée chez d’autres sociétés », a indiqué Théophile Adoua. Pour le directeur technique de la société Sipam TP, Sandro Carvalho Frenandes, cette solution made in Congo en cours d’expérimentation sur certaines routes du pays, notamment sur le tronçon Mapati-Komono, est intermédiaire entre la latérite et le bitume. En attendant son acceptation par le gouvernement, la société se propose de monter, après celle de Mapati (dans la Lékoumou), deux autres usines de fabrication des produits ‘’3 S’’ dans la Cuvette et la Sangha en vue de revêtir les routes départementales.
Guy-Gervais Kitina Légendes et crédits photo :Lees gtravaux en cours sur l'axe komono-yaya-Mosssendjo; la délégation inspecte les travaux de la route Ngolokila-Ingoumina;
Une vue des travaux d'ouverture de la route Malélé-Kakamoeka dans mle Kouilou / photo guy-gervais Kitina (Adiac). |