Acaj : l'ONG rappelle que la situation des droits de l’Homme reste préoccupante

Mardi 6 Janvier 2015 - 15:00

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Dressant le bilan de l’année 2014, à l’occasion de la présentation des vœux pour celle qui commence, cette ONG a exhorté à la conjugaison d’efforts en vue de l’amélioration de la situation des droits fondamentaux dans le pays.

Dans cette sorte d’état de la situation des droits de l’Homme dans le pays, l’ONG a relevé, à travers tout le pays, l’insécurité récurrente, des exactions contre les populations civiles, des exécutions extrajudiciaires, des disparitions forcées, des massacres, des enlèvements, des arrestations et détentions arbitraires, la torture, des meurtres, des atteintes à la liberté de presse, d’expression et d’opinion, la fermeture des médias, la restriction de liberté de mouvement et de circulation, des viols de femmes et jeunes filles, le pillage des ressources naturelles, la corruption et détournements des deniers publics, des trafics d’influence, des dénis de justice… « Au cours de l’année 2014, l’Acaj vous a fait parvenir, tantôt seule, tantôt conjointement avec d’autres organisations non gouvernementales des droits de l’Homme, des communiqués de presse ou des lettres ouvertes, dénonçant les actes de violation des droits de l’Homme précités, commis par les pouvoirs publics », a noté le président de cette ONG, Mè Georges Kapiamba, dans ce message adressé à tous les résidents de la RDC. Elle est consciente, a-t-il poursuivi, qu’en dehors des cas portés à sa connaissance ou des autres ONG des droits de l’Homme, il en existe beaucoup qui ne l’ont pas été par peur ou par ignorance de leurs victimes.

L’Acaj recommande à tout un chacun à réfléchir à la façon dont il peut contribuer à la protection des droits fondamentaux de citoyens et de l’indépendance réelle de la justice. Car, a souligné cette ONG, la protection des droits de l’Homme est une affaire de tout le monde : institutions publiques et privées, individus agissant aux noms des institutions ou en tant que privés, étrangers et nationaux, hommes, femmes et enfants. Mais cette association rappelle, par ailleurs, que les démarches menées, avec l’appui de beaucoup d’entre ses correspondants, ont obtenu des résultats moins encourageants, car la justice qui est censée assumer le rôle de garant des libertés individuelles et des droits fondamentaux des citoyens conformément à l’article 150, alinéa premier de la Constitution, n’est pas indépendante du gouvernement. « L’instrumentalisation à des fins politiques, de la justice, dans les dossiers des députés honoraires Eugène Diomi Ndongala et Vano Kiboko sont une illustration indiscutable pour l’année 2014 », a expliqué l’Acaj.

Poursuivre les auteurs des violations des droits humains

Pour l’Acaj, en effet, l’État et les institutions judiciaires doivent non pas inquiéter les citoyens qui exercent leurs droits et libertés fondamentaux, ni les victimes de ceux-ci, mais poursuivre les auteurs des violations et assurer aux victimes le droit d’obtenir réparation. Et paraphrasant le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, cette ONG a souligné qu’« il ne suffisait pas d’apprendre aux enfants à lire, à écrire et à compter. Il faut aussi leur enseigner le respect des autres et du monde dans lequel nous vivons, et favoriser ainsi l’avènement des sociétés plus justes, plus ouvertes et plus harmonieuses ».

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Président de l'Acaj, Me Georges Kapiamba