Ministère du Plan : Olivier Kamitatu pour la requalification de l’administration publique

L’administration publique congolaise est à son plus bas niveau. Quoique tous les programmes de relance soient initiés par de nombreux ministres qui se sont succédé dans le secteur, le constat est toujours amer et se décline en termes de déliquescence d’une Fonction publique qui a beaucoup perdu de sa superbe. Avec un personnel pléthorique toujours difficile à maîtriser et, à la clé, la corruption ainsi que  gabegie qui l‘ont toujours caractérisée, l’administration publique ne joue véritablement pas son rôle de centre d’impulsion de la croissance économique et du développement du pays. Ce triste constat, Olivier Kamitatu l’a fait dernièrement à l’occasion de l’ouverture de la troisième session de l’atelier de vulgarisation du Code de conduite de l’agent public de l’État. Le ministre du Plan est revenu sur la sempiternelle problématique de la requalification de l’administration publique qui ne doit plus être un vain slogan, mais plutôt une réalité suivi d’effet palpable. L’heure est venue de rendre à la Fonction publique toute sa fierté et d’en faire un élément attractif pour des investisseurs publics et privés désireux d’apporter des capitaux frais en RDC.

Plutôt que d’être un frein au développement, comme c’est le cas aujourd’hui, l’administration publique devrait au contraire accompagner ces genres d’initiatives en se positionnant comme moteur du développement, a-t-il indiqué. « Il nous faut une administration efficace qui nous permette de mieux tirer parti de la croissance économique de ce pays », a ajouté Olivier Kamitatu tout en plaidant pour une Fonction publique requalifiée capable d’appâter les jeunes. Ces derniers, a-t-il expliqué, « devraient trouver dans l’administration publique une voie d’entrée et non une voie de sortie dans la vie professionnelle ».

En fait, attirer les jeunes dans un secteur de triste réputation encore otage des clichés négatifs tel que la Fonction publique suppose un assainissement préalable du milieu en tirant un trait définitif sur les mauvaises pratiques qui l’ont longtemps gangrenée. Les jeunes, a ajouté le ministre, « devront trouver une administration publique efficace avec des émulations où les antivaleurs sont bannies, notamment la corruption, la collusion et la concussion ».