Dialogue national : Freddy Matungulu tient à un accord préalable sur les matières à examinerSamedi 13 Juin 2015 - 16:15 Le parti politique Congo na biso réitère son refus de participer à des concertations politiques aux contours flous et exclut toute implication compromettante dans un dialogue de dupes. Fonctionnaire international ayant renoncé aux avantages que lui procure son statut d’expert auprès du Fond monétaire international pour mieux s’impliquer dans la vie politique de son pays empêtré dans un processus électoral très laborieux, Freddy Matungulu se fait de plus en plus audible. Candidat à la présidentielle de 2016, il ne rate plus une occasion pour exprimer ses vues sur la marche du pays à l’image du dernier communiqué de presse dans lequel il livre sa perception du dialogue national qui se profile à l’horizon. Son parti Congo na biso (CNB) refuse d’adhérer à cette dynamique dont il ne connaît ni les tenants ni les aboutissants. Le manque de crédibilité qui caractérise l’actuel régime tel que reflété par les Concertations de 2013-2014 réconforte, par ailleurs, cette structure politique dans son refus de dialoguer avec des interlocuteurs peu sûrs. Toutefois, le CNB pose deux préalables majeurs à sa participation éventuelle à ce forum national. D’abord, que les discussions se déroulent sous la médiation d’une personnalité neutre très respectée de la trempe de Koffi Annan. Et ensuite, qu’il y ait un accord préalable sur les matières à examiner, lesquelles matières doivent explicitement exclure le «glissement» et toute idée de formation d’un nouveau gouvernement. Ce n’est qu’à ce prix que cette nouvelle formation politique pourrait prendre part à ces assises, redoutant au passage « toute implication compromettante dans un dialogue de dupes ». Attendu fiévreusement au pays, Freddy Matungulu annonce pour bientôt son arrivée. Il entend, cette fois-ci, s’y installer fermement pour engager la course à la présidentielle. « L’opinion nationale sera fixée le moment venu », précisent ses services. Cependant, une chose est vraie, c’est que le CNB est en train progressivement de tisser sa toile dans le microcosme politique congolais en s’affirmant de plus en plus comme un parti du renouveau avec des idées susceptibles d’impulser le développement intégral du pays. Le CNB se veut être « l’église au milieu du village » sans obédience politique quelconque. « Nous sommes avec la population congolaise et nous voulons être les alliés de tout acteur politique fiable qui, comme nous, souhaite et recherche dans les faits, pas en paroles seulement, le bien-être de notre peuple. Nous voulons tracer notre propre chemin avec tous ceux qui partagent notre vision politique », ainsi peut se définir la ligne politique de ce nouveau parti obnubilé par une seule obsession : prendre le pouvoir par les voies démocratiques et le rendre à son détenteur légitime, le peuple, le souverain primaire. La grandeur du Congo et la dignité de son peuple, tel est le leitmotiv de l’idéal politique incarné par ce parti plus que jamais déterminé « à fonder un état réellement démocratique, dans lequel personne n’est au-dessus des lois, une nation qui attire des investisseurs aussi bien que des touristes ». Alain Diasso Légendes et crédits photo :Freddy Matungulu Notification:Non |