Santé : l’OMS annonce l’arrêt total de l’épidémie d’Ébola en Afrique de l’Ouest

Jeudi 14 Janvier 2016 - 16:15

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Après la Sierra Leone en novembre et la Guinée en décembre 2015, le Liberia vient d’atteindre son 42e jour, deux fois la durée maximale d’incubation, depuis le second test négatif sur le dernier patient.

«Aujourd’hui, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) déclare la fin de l’épidémie d’Ébola au Libéria et affirme que toutes les chaînes connues de transmission en Afrique de l’Ouest ont été stoppées », a indiqué le 14 janvier l’OMS. Toutefois, a averti l’OMS, « le travail n’était pas terminé et d’autres flambées sont attendues ». En outre, elle a rappelé que le Liberia avait connu deux résurgences en déclarant s’être débarrassé d’Ébola en mai puis septembre 2015. Hors le pays a connu ensuite des résurgences localisées. « Nous devons rester mobilisés », a dit Peter Graaff, directeur de l’OMS chargé d’Ébola. Le risque persiste, a-t-il ajouté, car le virus subsiste dans certains liquides corporels de survivants, notamment le sperme où il peut rester jusqu’à neuf mois.

Pour sa part, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a prévenu que de nouvelles résurgences étaient prévisibles « dans l’année à venir, même si leur ampleur et leur fréquence devraient décroître avec le temps ». « Cette maladie ne peut plus nous détruire comme elle l’a fait. Nos médecins et soignants ne la connaissaient pas, c’est pourquoi beaucoup en sont morts », a assuré le responsable de la cellule nationale de crise anti-Ébola, Francis Karteh.

Par ailleurs, Médecin sans frontière a constaté qu’un médicament contre le paludisme contenant de l’amodiaquine a réduit la mortalité de 31% dans un de ses centres au Liberia. Il explique que d’autres traitements prometteurs pourront être proposés en cas de nouvelle épidémie, comme l’antiviral japonais Favipiravir, le Zmapp, un cocktail d’anticorps financé par le gouvernement et l’armée américains en collaboration avec les autorités sanitaires canadiennes, ou encore la molécule GS-5734 développée par le laboratoire pharmaceutique américain Gilead.

Débutée en décembre 2013 en Afrique de l’Ouest, l’épidémie d’Ébola, la plus grave depuis l’identification du virus en 1976, a fait plus de 11.000 morts. Les premiers malades d’une sorte de fièvre hémorragique virale ont fait leur apparition au Sud de la Guinée. La maladie ne sera identifiée qu’en mars 2014 comme virus ébola au moment où les premiers cas avaient été confirmés au Liberia, puis en mai en Sierra Leone.

Yvette Reine Nzaba

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