Enseignement : le système éducatif congolais est-il à terre ?Mercredi 20 Juillet 2016 - 19:15 La problématique a été soulevée le 19 juillet au cours d’une table-ronde organisée par la Fondation perspectives d’avenir sur le thème : « Le système éducatif congolais et la transmission des compétences pour l’emploi aux jeunes » Selon certains orateurs ayant développé des communications, le système éducatif congolais est à terre. C’est le cas du Dr Jean Galessamy Ibombot, président de la Confédération générale du patronat du Congo, et du président du Conseil national de la jeunesse (CNJ-Congo), Bersol Exaucé Ngambili Ibam, qui ont réussi, chacun selon son style, à convaincre l’auditoire composé, entre autres, d'enseignants/chercheurs ; étudiants/élèves ; société civile/ONG de ce que l’école congolaise n’était pas sur la bonne voie. En effet, leurs sous-thèmes ont porté sur : « Le système actuel est-il un environnement qui permet de transmettre les compétences requises par les entreprises ? », « Si le système éducatif actuel a besoin de réformes, alors vers lesquelles devons-nous aller pour qu’il soit capable de conduire les jeunes à l’emploi ? ». Bersol Exaucé Ngambili Ibam a, par exemple, critiqué le fait qu’à l’université Marien-Ngouabi les cours sont restés les mêmes depuis deux décennies, ce qui est à l’origine du manque de performances reproché aux apprenants. Ainsi, il a proposé l’instauration de l’apprentissage des Nouvelles technologies de l’information et de la communication à l’école primaire. « Les jeunes ne reçoivent toujours pas des formations de pointe ; le ministère de l’Enseignement technique et professionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi est certainement beaucoup occupé par l’organisation des examens d’Etat. Il n’y a pas vraiment un accent particulier, heureusement que nous avons des partenaires privés comme la FPA qui lancent ce type de formation », a-t-il dénoncé. Non, l’école congolaise va bien, rétorque le Dr Camille Nziengui Mabika Conseiller à la formation qualifiante au ministère de l’Enseignement technique et de la formation qualifiante, le Dr Camille Nziengui Mabika a développé le sous-thème : « Quel est le bilan de notre système éducatif face aux compétences exigées par l’actuel marché de l’emploi ? ». Selon lui, l’école congolaise va bien, mais il y a des défis à relever car tous ceux qui travaillent dans l’administration sont pour la plupart des produits locaux. Il ne faut pas croire, a-t-il dit, que les pouvoirs publics se croisent les mains, ils sont à la recherche permanente des solutions pour faire en sorte que les jeunes puissent trouver un travail décent. « Le ministère de l’Enseignement technique et professionnel a mis en place de nouveaux dispositifs de formation, à savoir les Centres d’éducation, de formation et d’apprentissage (CEFA) pour l’ingénierie de formation. Cela veut dire que si demain une société s’implante et qu'il ait besoin d'une telle qualification, automatiquement nous mettons en place la formation correspondante », a annoncé Camille Nziengui Mabika. Il a également indiqué que le ministère de l’Enseignement technique et professionnel a révisé ses programmes de formation selon l’approche par compétence. Il lancera, de ce fait, les nouveaux programmes cette année en commençant par les classes de seconde. Enseignant à l’université Marien-Ngouabi, notamment à l’Ecole normale supérieure polytechnique (ENESP), il a rejeté l’assertion selon laquelle les enseignements dispensés dans l’unique établissement public d’enseignement supérieur du Congo sont toujours les mêmes depuis 20 ans. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :1- Les orateurs
2- Les participants; crédit photo Adiac Notification:Non |