L’Action permanente pour le Congo devient un parti politique

Samedi 11 janvier à Paris, l’APC a été présentée aux Congolais de l’étranger venus nombreux à l'hôtel Concorde Montparnasse où s’est tenue la réunion. Après une minute de silence à la mémoire de Nelson Mandela, Brice Milandou, modérateur de la rencontre, a expliqué les raisons de la mutation des objectifs statutaires de l’association orientés vers l’économie en programme de parti politique. Selon lui, « l’APC, qui opère sa mutation sous vos yeux, est capable de mettre en place un programme dont les effets sont principalement destinés à enrayer la pauvreté. »

« Notre but, explique Rodrigue Malanda Samba, président de l’APC, est de défendre et protéger les intérêts des Congolais. » Il a présenté les propositions phares du programme intitulé « le Pays franc » prévu sur dix ans : « Entre autres, ouvrir des droits à un revenu moyen d’insertion pour les populations démunies ; attribuer aux hommes politiques un statut spécifique à inscrire à la constitution. »  Car, explique-t-il, « trop souvent, l’homme politique congolais effectue son mandat en agissant comme si, une fois son mandat terminé, sa famille et lui-même devaient se retrouver en danger de mort ! » L’instauration d’une fiscalité attractive pour ouvrir le pays aux investisseurs figure également au programme.

D’après son président, l’APC défend les valeurs de la social-démocratie et, de ce fait, ne se considère aujourd’hui ni dans la majorité, ni dans l’opposition : « Le moment venu, nous serons avec ceux qui adhéreront à notre feuille de route. » Il espère qu’un parti comme l’APC, ouvert à tous les Congolais et Congolaises et dont les propositions phares ont été conçues pour mettre l’humain au centre des préoccupations, est la réponse pour donner au Congo sa place sur l’échiquier mondial.

De nombreuses questions ont été posées par le public sur le positionnement du parti par rapport à la majorité et à l’opposition ainsi que sur la crédibilité et la valeur ajoutée de l’APC dans le paysage politique congolais. « L’APC regroupe des membres crédibles et expérimentés de la société civile qui, ensemble, ont déjà œuvré concrètement à l’accompagnement et à la réalisation de projets viables depuis plus de douze ans. La dimension Formation est valorisée et permet de bons résultats », a répondu Rodrigue Malanda Samba.

La rencontre s’est terminée par un mot de remerciement aux Congolais de l’étranger auxquels Rodrigue Malanda Samba a promis le droit de vote. « Vous constituez le douzième département du Congo. Plusieurs pays subsahariens ont fait participer leurs ressortissants vivant à l’étranger aux consultations électorales. Nous devons procéder de la même manière », a-t-il expliqué.

C’est avec un verre d’honneur offert par l’APC, sur les notes de la chanson de Jacques Loubélo Congo, écolo na biso, que s’est achevée la présentation.