![]() Affaire recrutement des mercenaires : le dossier Katumbi en examen le 27 juinJeudi 5 Avril 2018 - 18:45 L'opposant en exil et candidat déclaré à la présidentielle en RDC doit être jugé par la Cour suprême de justice, au grand désenchantement de ses avocats qui contestent la compétence de cette juridiction.
En effet, pour les avocats de Moïse Katumbi, il est nullement question que leur client comparaisse devant cette haute juridiction qui n’offre pas de possibilité d’un recours en appel. Le fait que les arrêts de la Cour suprême sont rendus « sans possibilité de recours » dessert l’ex-gouverneur du Katanga, selon ses avocats qui pensent que leur client court le risque de se voir privé de son droit à un procès équitable dans cette affaire. Ils interpellent, de ce fait, le Parquet général de la République sur le non-respect de l’article 19 de la Constitution concernant le double degré de juridictions dont doit bénéficier leur client. Celui-ci, selon eux, n’est pas justiciable de cette Cour. Le juge naturel du prévenu, insistent-ils, est le tribunal de grande instance de Lubumbashi qui a instruit le dossier. « En déférant M. Katumbi directement devant la Cour suprême de justice, on risque de le priver de son degré d’appel et, par conséquent, en cas d’un jugement non conforme au droit, il n’y aura pas possibilité de le corriger », a martelé Me Joseph Mukendi. Pour rappel, Moïse Katumbi est accusé par le Parquet général de la République de plusieurs faits à partir de 2014, notamment l’enrôlement des soldats, la fourniture des armes et munitions sans ordre ni autorisation du gouvernement. À ce jour, il fait l’objet de trois procédures judiciaires en RDC dont celle en appel relative au stellionat d’immeuble qui l’opposait au Grec Alexandros Stupis, à Lubumbashi, en plus de l’information judiciaire sur une autre affaire liée à sa supposée nationalité italienne.
Alain Diasso Légendes et crédits photo :Moise Katumbi entouré de ses avocats Notification:Non |