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Mardi 4 Mars 2014 - 0:17

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Si, de façon générale, nous devons nous garder de tirer des crises auxquelles nous assistons des leçons que la suite des événements pourrait bien contredire, il en est au moins une qui s’impose à nos yeux et que l’histoire ne contredira certainement pas : c’est la nécessité pour un pays, un peuple, une nation de préserver son unité en toutes circonstances. Ce qui s’est passé hier en Tunisie, en Libye, en Égypte, et ce qui se passe aujourd’hui en Syrie, au Mali, en Centrafrique, en Ukraine prouve que rien n’est plus dangereux que de provoquer sciemment des troubles qui déstabiliseront durablement la société dont ils étaient censés corriger les défauts.

La tentation est forte, bien sûr, lorsque les rouages politiques et sociaux se bloquent pour une raison ou pour une autre, de recourir à la violence afin de contraindre le pouvoir à s’effacer devant ce qui est présenté comme la volonté de tous par de petits ou de grands groupes. Mais l’histoire s’est chargée et se charge toujours de démontrer que le prix humain de tels soubresauts est sans mesure puisqu’il se compte en milliers, en dizaines de milliers, en centaines de milliers, voire même en millions de morts et de familles détruites selon l’importance du pays concerné.

En vérité et quoi que prétendent les « révolutionnaires », les « dissidents », les « chemises » bleues, oranges ou rouges, la mise en question brutale d’un système politique ne peut engendrer à court terme que le chaos. Un chaos certes constructeur à long terme si l’on en juge d’après la Révolution française, la prise du pouvoir par les Soviets en Russie, ou le Grand Bond en avant lancé en Chine par Mao Tsé Toung, mais qui provoque d’immenses dégâts que paieront au prix fort plusieurs générations.

Obtenir par le dialogue, par le débat, par l’échange ce que l’on est tenté de conquérir par la force est de très loin la posture la plus sage. Sans doute est-ce une voie plus difficile à emprunter que la révolte dans la rue, car elle est sans panache et demande une écoute attentive, mais les événements auxquels nous assistons dans différentes parties du monde prouvent une fois de plus qu’elle est la bonne.

Les Dépêches de Brazzaville

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