Centrafrique : treize personnes tuées à Ippy

Samedi 26 Janvier 2019 - 11:30

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Les habitants de la ville de la préfecture de Ouaka sont replongés dans la psychose alors que se tiennent les pourparlers de paix à Khartoum sous les auspices de l’Union africaine.

La nuit du 24 janvier a été dramatique pour une partie de la population de Ippy déjà affectée par les violences du 4 décembre 2017. Aux environs de 21 h, treize personnes ont été tuées et une vingtaine d'autres blessées par balles, dans l’attaque d’un lieu de deuil dans le quartier Djama-Yakania, situé à l’est sur la route de Bria, par les éléments de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC).

Ali Darassa, leader de ce groupe armé important, absent au dialogue national centrafricain, avait estimé que les récents combats mi-janvier entre l'UPC et des soldats de l'ONU, à Bambari, ne « permettaient pas » sa présence au dialogue mais, son groupe y sera malgré tout représenté.

« Les gens étaient à un lieu de deuil. Vers 21 h, les combattants ex-Séléka sont arrivés et ont ouvert le feu, occasionnant la mort de treize civils et blessant dix-neuf autres », a déclaré un témoin, un habitant de la ville déplorant, par ailleurs, le manque de sécurisation des personnes et des biens malgré la présence des Casques bleus de la Minusca. « Les Casques bleus ont positionné leur char devant l'hôpital mais dans la ville, il n'y a pas de patrouille », a-t-il regretté.

Dénonçant le manque de médicaments pour apporter les soins aux blessés conduits à l'hôpital, le député de Ippy 1, Rufin Francis Ouaténdé, a appelé les autorités de Bangui à prendre leurs responsabilités. « Je demande au gouvernement de mener une opération à l'exemple de celle à Bambari et de déployer les Forces armées centrafricaines sur le terrain pour la sécurisation de la population », a-t-il déclaré.

Certaines dates vont rester gravées dans l'histoire de la ville de Ippy. Le 5 décembre 2016 et le 4 décembre 2017, des affrontements meurtriers avaient opposé des groupes armés, entraînant une centaine de morts.

Josiane Mambou Loukoula

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