![]() Abus sexuels en Centrafrique : trois soldats congolais de la Minusca devant la barreMardi 5 Avril 2016 - 17:20 Vingt et un soldats congolais au total doivent être jugés pour viols ou tentatives de viols sur des civils centrafricains par la haute cour militaire siégeant à la prison de Ndolo. Alors que la justice militaire congolaise avait, à son temps, classé sans suite une première série de plaintes contre des casques bleus originaires de la RDC, auteurs présumés des violences sexuelles en Centrafrique, le dossier revient sur la sellette à la suite des nouvelles mises en cause. Les dernières en date concernent trois sous-officiers des Fardc de la Mission de stabilisation des Nations unies en Centrafrique (Minusca) impliqués dans des scandales des violences sexuelles. Il s’agit du sergent Jackson Kikola, du sergent-major Kibeka Mulamba Djuma et du sergent-major Nsasi Ndazu. Ces trois soldats sont poursuivis pour viol, tentative de viol et violation des consignes. Ces soldats ont comparu le 4 avril devant le tribunal militaire de Ndolo dans un procès qui constitue le premier du genre ouvert en RDC et lié au scandale des violences sexuelles éclaboussant la force onusienne de la Minusca. Un procès qui risque de durer plusieurs mois et qui place devant la barre vingt et un soldats des Fardc et dix-huit coaccusés. La seule fausse note est qu’il se déroule en l’absence des victimes ce qui constituerait, d’après certaines langues, un obstacle sérieux à la manifestation de la vérité. Les trois soldats incriminés ont rejeté en bloc toutes les accusations portées contre eux. Les prochaines audiences devraient permettre de scruter les faits leur reprochés à coup de confrontation avec les dépositions de témoins. Saluant le début de ce procès, le ministre de la Justice Alexis Thambwé Mwamba, a souhaité que la transparence absolue lui soit garantie, ajoutant que « quelques individus ne peuvent continuer à discréditer notre armée ». Notons que d’après le dernier rapport annuel du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, soixante-neuf cas d'agression sexuels auraient été commis par des casques bleus en 2015 par rapport à 2014. Tous ces cas de viols dont se rendent constamment coupables les casques bleus dans les pays où ils sont censés protéger les populations a sérieusement discrédité l’ONU et a affaibli ses interventions. Alain Diasso Notification:Non |