Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
Arrivederci…Vendredi 5 Septembre 2014 - 17:02 Il savait être discret, mais ne manquait jamais une occasion de défendre avec autant de force que de subtilité les intérêts de son pays. Plus important encore, il ne se contentait pas d’assumer ses fonctions comme un haut fonctionnaire compétent et dévoué, mais il plongeait délibérément au cœur de la société dont il avait pour mission de retracer jour après jour l’évolution pour son administration. Et ceci l’a conduit de façon très étonnante à publier un livre, « Le dominiche di Brazza » ou « Les dimanches de Brazza » (1), dans lequel il relate, mots et dessins à l’appui, la vie quotidienne de notre capitale. Est-il besoin de préciser après une telle introduction que le retour définitif à Rome, ce week-end, de l’ambassadeur Nicolo Tassoni Estence nous peine. Certes ce retour était inéluctable au terme d’une mission de trois ans qui vit les relations entre nos deux pays s’affermir grâce à lui et il permettra à ce grand diplomate d’occuper des fonctions de haute responsabilité au sein du ministère des Affaires étrangères de son pays ; mais il laisse un vide certain, pour nous en tout cas, qu’il ne sera pas facile de combler. Nicolo Tassoni Estence n’était pas, à son arrivée, un spécialiste de l’Afrique. Mais il comprit très vite qu’une partie décisive se joue dans cette partie du monde face à laquelle son pays ne pouvait rester indifférent. Mettant à profit les moyens limités mis à sa disposition, il sut nouer des relations de confiance avec toutes sortes de gens, petits ou grands, et plongea ainsi très vite au cœur de la société congolaise. Une plongée qui le conduisit, d’une part, à constituer une remarquable collection d’objets d’art et, d’autre part, à retranscrire sur le papier ce qu’il voyait, ce qu’il percevait, ce qu’il comprenait. Qu’il ait choisi le Musée Galerie du Bassin du Congo pour présenter son livre et plus encore pour léguer l’essentiel d’une collection d’objets à laquelle il était profondément attaché est un geste fort, un geste symbolique qui nous touche et dont nous lui sommes infiniment gré. Arrivederci, cher Nicolo ! Au revoir et à très bientôt sans doute.
Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |