Blanchiment d’argent : une mission d’évaluation Banque mondiale-FMI attendue à BrazzavilleSamedi 17 Janvier 2015 - 13:30 Au cours de cette mission conjointe, prévue du 22 au 27 janvier prochain, les experts de la Banque Mondiale et de ceux du Fonds monétaire international (FMI), analyseront plusieurs dossiers parmi lesquels, l’évaluation du dispositif congolais anti-blanchement des capitaux et le financement du terrorisme.
Cette mission s’inscrit dans le cadre du programme d’évaluation du secteur financier des pays membres de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC). Pour cette session, trois pays sont concernés : le Cameroun, le Gabon et le Congo-Brazzaville, où les experts de la Banque Mondiale et ceux du FMI auront des entretiens avec plusieurs autorités administratives nationales. Les experts de ces deux institutions bancaires internationales vont tour à tour conférer avec le ministre de l’Economie et des finances ; le ministre de la Justice et des droits humains ; le ministre des Hydrocarbures ; la ministre de l’Intérieur ainsi que celui des Affaires étrangères et de la coopération. Les mêmes discussions se poursuivront avec rigueur, à l’ANIF, une structure congolaise habilitée dans les questions de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. D'autres rencontres sont également prévues avec les responsables des banques, des organismes professionnels des avocats et des notaires avant qu’elles ne s’étendent aux bureaux de change ainsi qu’avec des acteurs nationaux, impliqués dans la lutte contre le phénomène. À cette occasion, les experts tenteront de faire un constat en vue de se rassurer de la vulnérabilité ou non, du dispositif congolais anti-blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Cette mission conjointe vise entre autres, à analyser les mesures adoptées par les autorités de la CEMAC, afin de mettre en œuvre les recommandations du rapport d’évaluation adopté en 2006. La mission de l’équipe de l’unité intégrée des marchés financiers de la Banque mondiale sera surtout une opportunité pour le gouvernement congolais, de présenter les difficultés rencontrées dans l’exécution de cette mission. Il devra aussi saisir la balle au bond, pour exprimer ses besoins en matière d’assistance technique, en vue de renforcer son dispositif anti-blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. À l’issue de l’évaluation, les experts de la Banque Mondiale et ceux du FMI présenteront une note technique pourvue des recommandations sur les faiblesses constatées au niveau du pays. Rappelons que peu avant, l’ANIF, sous la direction de son directeur général, André Kanga, a organisé des réunions dites de concertation et de sensibilisation avec les acteurs étatiques et privés concernés par cette revue. Pour cette année 2015, l’ANIF mettra l’accent sur la formation, afin de sensibiliser les acteurs concernés sur les dangers du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme. Firmin Oyé Légendes et crédits photo :Quelques billets de banque en espèce (photo adiac) |