Centrafrique : environ 100 personnes disparues suite à un naufrage sur le fleuve Oubangui

Dimanche 18 Janvier 2015 - 18:24

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Une équipe de secours est à pied d’œuvre, selon les autorités,  pour tenter de trouver les personnes disparues.

La barge « Nouvelle Jérusalem » a été détruite le 12 janvier par un incendie suite à l'explosion de son moteur. Son naufrage s'est produit au niveau de la localité de Modalé, à 125 km en aval de Bangui, la capitale. Mais la nouvelle de l’accident naval n’est parvenue que le 15 janvier dans cette ville. « Au moins quatre-vingts personnes sont montées à bord au départ de Bangui. D'autres ont aussi embarqué avec leurs bagages au cours du parcours, portant à plus de cent personnes le nombre des passagers », a expliqué un responsable de la force navale centrafricaine.

D’àprès cette source, c'est à partir de Modalé que le moteur a pris feu et a explosé pour des raisons encore non élucidées. Un incendie a suivi et a consumé toute l'embarcation, jetant tout le monde à l'eau sans moyen de sauvetage. « Pour l'instant, un seul corps, celui d'un enfant, a pu être repêché et transféré à Bangui en compagnie de sa mère, l'une des rares rescapés. Il est encore difficile de déterminer le nombre exact des personnes disparues. Car il n'y a aucune équipe de secours », a-t-il ajouté.

Joseph Tagbalé, maire du 7e arrondissement de Bangui où se trouve le port fluvial de la capitale, a expliqué qu’il est difficile actuellement de dire exactement le nombre de personnes qui étaient à bord de Nouvelle Jérusalem, ni celui des personnes repêchées. « Nous demandons aux autorités et aux services compétents de favoriser les recherches pour voir s'il n'y a pas d'éventuels survivants », a-t-il lancé.

Pendant la saison pluvieuse, la voie routière en Centrafrique est impraticable. Les commerçants et d’autres usagers sont souvent obligés d’emprunter la navigation fluviale pour leur déplacement dans le pays. Les barges fluviales appelées baleinières en Afrique centrale, souvent vétustes, sillonnent l'Oubangui et les rivières centrafricaines. Leurs chargements échappent à tout contrôle : des barges surchargées de passagers, de marchandises ainsi que de bétail. Il est souvent fait état de respect de la règlementation par les responsables des embarcations, en violant par exemple l’interdiction de naviguer la nuit. La plupart des naufrages survenus sur cette voie ont eu lieu la nuit. Le 11 septembre 2014, au moins quatre-vingts personnes avaient été portées disparues après un naufrage sur la rivière M'poko située au sud de Bangui.

Fiacre Kombo (Stagiaire)