Commerce : un traité de libre-échange entre 26 pays d’Afrique orientaleMercredi 10 Juin 2015 - 12:04 Par ce traité qui doit être signé le mercredi 10 juin à charm el-Cheikh, en Egypte, les pays concernés ont décidé d’harmoniser les politiques commerciales dans la région. Ils tablent sur une hausse de 20 à 30 % des échanges commerciaux entre les Etats membres de cette espace. Trois régions économiques n’ayant pas encore elles mêmes achevé leur intégration ont convenu de la signature de ce traité de libre-échange tripartite : le Marché commun des États d’Afrique australe et de l’est (Comesa), la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), la Communauté de développement d’Afrique australe (Sadc). Le texte qui a abouti à la création de « La Tripartite » est le résultat de 5 ans de négociations. Il prévoit la création de tarifs douaniers préférentiels et l’élimination des barrières non tarifaires. Le traité était appelé de tous les vœux par les populations des pays membres d’autant que le protectionnisme de chaque Etat constituait jusqu’ici l’un des freins à la circulation des marchandises. Il s’agit d’une étape de plus vers l’intégration économique d’une cinquantaine de pays en vue de favoriser le développement dans cette zone orientale du continent africain. Elle s’étend de l’Afrique du Sud à l’Egypte. Les pays de la région forment un ensemble de 625 millions d’habitants pour un BIB global de 900 milliards d’euros. Ces Etats se sont appuyés sur le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique. Ce plan volontariste prévoit la construction de chemins de fer, de routes et d’autres voies de communication pour favoriser le commerce intracontinental. En attendant la ratification du texte par les pays de l’espace, qui interviendra un an après sa signature, certains Etats comme l’Ethiopie, l’Afrique du Sud et le Rwanda parlent déjà des profits qu’ils pourront en tirer. Les autorités éthiopiennes dont le pays accuse une forte croissance grâce à d’importants investissements estiment que ce marché commun permettra à leur pays de devenir un exportateur de sucre, de textiles et de chaussures. Les dirigeants rwandais espèrent quant à eux que ce traité va accélérer le désenclavement de leur pays. « L’intégration régionale est la solution par excellence pour un pays comme le Rwanda, qui se positionne toujours pour accroître son marché et qui est bien intégré dans la zone économique de l’Afrique de l’Est. Nous sommes un pays géographiquement enclavé, donc le fait que l’on fasse partie d’un ensemble plus large, c’est très bénéfique pour le Rwanda », a confié le président du secteur privé rwandais, Benjamin Gasamaguera. « Pour l’Afrique du Sud, c’est un apport crucial. L’Afrique du Sud a systématiquement intensifié ses échanges avec l’Afrique, qui est passé devant l’Europe en termes d’exportations. C’est la deuxième zone de commerce après l’Asie, pour l’Afrique », a commenté l’économiste Kevin Lings. « Beaucoup de pays africains sont en pleine croissance et pour l’Afrique du Sud, il est devenu plus facile de faire du commerce avec ces États », a-t-il relevé, ajoutant que La Tripartite suscite déjà des espoirs pour ce pays qui est déjà touché par une récession économique. Nestor N'Gampoula Notification:Non |