Débat sur la constitution : la députée Charlotte Opimbat face à ses électeurs

Samedi 7 Mars 2015 - 15:39

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Pour cette descente parlementaire, la députée de la deuxième circonscription de Poto Poto n'était pas seule.  Elle était entourée du ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique, Collinet Makosso, du président du groupe parlementaire du Parti congolais du travail, Alain Moka, et d’autres responsables.

S’exprimant devant ses mandants, à l’occasion de sa descente parlementaire le 06 mars dernier, Charlotte Opimbat a d’abord fait le point  des travaux des sessions parlementaires, notamment la 7ème session ordinaire budgétaire d’octobre et décembre 2014 qui  comportait à son ordre du jour  plus de  quinze affaires dont certaines ont été adoptées.

Le cas de la loi portant organisation de l’activité industrielle au Congo, celle relative à la création des tribunaux d’instance d’Allembe dans les Plateaux et d’Ignié dans le Pool, la loi autorisant la ratification de l’accord de financement entre le Congo et le Fonds africain de développement pour le financement du projet de construction de la route Ndéndé-Dolisie et de facilitation du transport sur le corridor Libreville-Brazzaville  phase 1. Etc.

 Informant ses mandants sur le projet de loi de finances pour l’année 2015, Charlotte Opimbat a fait savoir que le budget de l’État exercice 2015, déposé au Parlement le 15 octobre dernier se chiffre à trois mille soixante-neuf milliards sept cent cinquante francs en recettes et en dépenses.

Le changement ou non de la Constitution du 20 Janvier 2002 à l'ordre du jour

Charlotte Opimbat  a fait savoir à ses mandants que « Le PCT s’est déjà prononcé sur ce sujet en demandant le changement de cette loi fondamentaleEn même temps,  il suit les différentes étapes. Il  est ancré dans ce débat en vue d’un dialogue qui nous conduira certainement vers un consensus. Si tel n’est pas le cas, chacun de nous se prononcera  le moment venu  pour le oui et le non à travers la tenue d’un référendum. »

Invité à intervenir,  le ministre Collinet Makosso a d’abord rappelé à l’assistance que les Congolais doivent avant tout intérioriser le débat sur la constitution tout en cultivant la paix. Ce débat, a –t-il souligné, est normal et ne doit pas nous amener à des affrontements.  Ce genre de débat a lieu dans tous les pays.  Ce qui caractérise la constitution d’un pays en dehors de toutes les autres dispositions liées au droit, c’est surtout l’organisation et le fonctionnement des institutions.  Pour  Collinet Makosso,  le meilleur moyen de départager les Congolais sur ce débat c’est d’aller au référendum pour départager le OUI et le NON sur cette question.

Intervenant à son tour, Alain Moka a présenté les raisons qui nécessitent le changement de l’actuelle constitution. D’où, il fallait concentrer la plupart des pouvoirs aux mains d’une haute autorité notamment le chef de l’État qui, seul, était capable de la rétablir. Aujourd’hui, les données ayant changé, il faut donc une nouvelle constitution qui intégrera toutes les données  socio-culturelles de notre pays.

Réagissant à ces propos, certains militants se sont demandé pourquoi avoir attendu aujourd'hui pour vouloir changer cette constitution alors qu’on pouvait le faire il y a deux ou trois ans. C'est sur ce jeu de questions, pertinentes, des populations et de réponses des membres du Pct que le débat a été axé. Et s'est terminé dans la bonne ambiance.

 

 

Jean Jacques Koubemba

Légendes et crédits photo : 

Une vue des mandants venue prendre part à la rencontre