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Dialogue

Lundi 5 Mai 2014 - 2:21

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La suite des événements dira si un véritable dialogue démocratique s’est instauré chez nous entre la majorité et l’opposition, mais ce qui s’est passé la semaine dernière à Brazzaville, lorsque les dirigeants du PCT et de l’Upads ont échangé sur des questions délicates, notamment celles qui touchent à l’organisation des scrutins à venir, constitue à l’évidence un signe positif. Même si, en effet, de sérieux points de désaccord subsistent entre les deux principales formations politiques à la manœuvre sur l’échiquier politique congolais, le fait de se rencontrer et de débattre librement prouve que, de part et d’autre, le dialogue est perçu comme nécessaire, indispensable même.

Se retrouver autour d’une même table pour dresser la liste des divergences qu’il convient ou non d’aplanir, c’est reconnaitre publiquement qu’au-delà des intérêts particuliers existe un intérêt général qu’il convient de servir, de protéger, de garantir afin d’assurer à tous les citoyens qu’ils pourront continuer de vivre libres dans une société libre. Rien dans ce domaine n’est encore certain, et des obstacles imprévus peuvent toujours surgir qui viendraient perturber le processus ainsi engagé, mais le pas en avant auquel nous assistons est indiscutable. Et l’on doit s’en réjouir, car il montre que la classe politique congolaise prend lentement mais sûrement la mesure de ses responsabilités.

Remarquons en passant que si elle avait mené avec la même intelligence la Conférence nationale souveraine et l’instauration du régime démocratique qui en découla, elle aurait évité à la nation les terribles tourments que celle-ci subit dans les dix dernières années du siècle précédent. Cela étant dit non pour réveiller de mauvais souvenirs, mais seulement pour souligner le fait que c’est de la confrontation des idées et non de l’insulte ou de l’agression que nait le progrès dans le domaine éminemment sensible de la gouvernance.

Le Congo se trouve indiscutablement à un tournant de son histoire qu’il lui faut négocier avec sagesse et intelligence. Au terme de quinze années d’efforts intensifs pour se reconstruire, il a indiscutablement la capacité de consolider le système démocratique qui lui a permis de faire taire enfin ses mauvais démons. Mais il n’y parviendra que par le dialogue, par la concertation, par l’échange, par la compréhension réciproque.

Les Dépêches de Brazzaville

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