Dialogue inter Libyens: les pourparlers s'annoncent ardusJeudi 15 Janvier 2015 - 17:52 Genève, la capitale Suisse abrite depuis le 14 janvier des négociations de paix inter libyens avec l’aide de l’ONU qui tente d’éviter au pays un basculement totale dans l’anarchie. Mais celles-ci s'annoncent déjà difficiles. L’Etat libyen reste ingouvernable depuis la chute de Mouammar Kadhafi en octobre 2011. Le pays est passé sous la coupe des milices qui se disputent des territoires riches en pétrole. La tâche s'annonce particulièrement difficile pour rapprocher les deux gouvernements actuels, celui lié à « Fajr Libya » (l'Aube de la Libye), la coalition formée de milices, notamment islamistes, qui contrôle Tripoli, la capitale, depuis août, et l'autre reconnu par la communauté internationale, qui siège à Al-Baïda, à environ 1 200 km à l'Est de Tripoli. « Ces négociations vont être longues et compliquées », avait averti avant le début des négociations, Bernardino Leon, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye et chef de la mission de l'ONU (Misnul) en Libye. Plusieurs représentants des groupes armés n’ont pas encore repondu au rendez-vous de Genève, a avoué Bernardino Leon. La Misnul s'est contentée d'annoncer seulement la participation des membres du Parlement reconnu par la communauté internationale, des personnalités de la société civile, ainsi que celle des membres des gouvernements provisoires précédents. Pourtant, l’ONU a également envoyé une invitation aux membres du Parlement sortant, le Congrès général national (CGN), basé à Tripoli. Selon, la mission onusienne, les autres acteurs de la crise absents à Genève, devraient décider de leur éventuelle participation d’ici à la semaine prochaine. Il s'agit de « toutes les parties qui sont engagées dans une Libye stable et démocratique à travers des moyens pacifiques», a lancé le diplomate Leon, en nommant principalement le camp de « Fajr Libya », encore appelé « l’Aube de la Libye », à rejoindre les négociations dès dimanche, 18 janvier prochain. L’une des tâches prioritaires de ce round de dialogue, sera de proposer des mesures, « pour rétablir la confiance dans un pays qui est proche d'un chaos total.», a indiqué le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU. Ces pourparlers se déroulent sur le strict respect de la légitimité des institutions de l’Etat et le rejet du terrorisme, a souligné la Mission de l’ONU. Ils visent aussi à assurer un retrait progressif de tous les groupes armés de toutes les grandes villes, dont Tripoli la capitale, « afin de créer un environnement propice au dialogue, ainsi qu’un gel des opérations militaires pour quelques jours. », a fait savoir M. Leon. Il faut dire que ces pourparlers font suite à une récente explosion de violences dans le pays, après l'assassinat de Mouammar Khadafi. En plus des nombreuses victimes, ces combats ont également crée une crise humanitaire, ayant poussé au moins 120.000 personnes.
Fiacre Kombo |