France : encore une exposition réussie sur les Sapeurs pour « Baudoin Mouanda»

Depuis deux mois, l’exposition du photographe, Baudoin Mouanda, du collectif Génération Elili et d’Afrique in visu, est visible à proximité des Champs Elysées à Paris. Au titre d’une visite privée, Marie Finaz, commissaire de l’exposition, a invité le public parisien à venir découvrir l’œuvre du photographe congolais avec, pour fond sonore, les prestations du groupe Ameni Singers Gospel : ambiance assurée des personnes élégantes venues de Bacongo, quartier Sud de Brazzaville, temple supposé du « Dandysme à la congolaise ».

Une exposition étonnante : les Sapeurs ont pris position dans Paris. Des œuvres photographiques qui montrent comment des hommes et des femmes célèbrent leurs us et coutumes dans les rues de la capitale congolaise. Replongés « dans les parades », les visiteurs se sont mis à se photographier eux-mêmes à proximité des clichés. «Même en l’absence du photographe en résidence en Italie, l’idéalisation de la philosophie des Sapeurs est présente à travers les seize photos », constate un des visiteurs. « Elles sont captivantes et décrivent la sociologie des rois de la Sape », confie un autre.

Pour être dans le vrai, le Sapeur connu par le nom de la Sape, Victime de la Sape, a exécuté, devant un public ahuri, une série de figures de « la Diantance », littéralement « Parade » dans les locutions lexicales de la Sape. « Pendant que le groupe Ameni Singers nous régale avec son tour de chants, moi je pense déjà à mon accoutrement de demain, car chaque jour est une préoccupation de l’harmonie vestimentaire en adéquation avec l’unicité du temps et du lieu », a expliqué Victime de la Sape arborant des airs d’un mannequin inné aux allures de « géant catalogue ».

Baudoin Mouanda donne à voir les préoccupations des Sapeurs. Marie Finaz se charge de la mission d’aller le montrer aux quatre coins du monde, en commençant par une exposition à New-York, aux Etats Unis, a-t-elle annoncé.

Un harmonieux travail en duo à voir absolument.