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Inévitable

Samedi 8 Juillet 2023 - 17:23

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Si l’on n’y prend garde, les jours prochains, une surenchère pourrait gagner les marchés nationaux au regard de la hausse du prix du carburant à la pompe. Comme souvent, les commerçants évoluant dans les différents secteurs de l’économie formelle et informelle tenteront de répercuter cette augmentation sur leurs produits de vente et ne reviendront pas à la raison si les pouvoirs publics ne mettent pas en place des mécanismes susceptibles de contrôler la situation.

Dans le but de calmer le front social, le gouvernement use de pédagogie. Aussitôt après l’annonce de l’entrée en vigueur de la nouvelle tarification de l’essence, le Premier ministre a engagé des pourparlers avec les partenaires sociaux. Ces derniers ont salué la démarche du chef du gouvernement et promis de la soutenir car tout bien considéré, la spéculation autour des denrées alimentaires n’épargnera personne.

A l’observation, les répercussions du nouveau prix de l’essence sur le quotidien des Congolais toucheront en premier lieu les transports en commun. Déréglé depuis des années du fait de la faillite du service public et du libre-arbitre des exploitants privés, le secteur des transports est de ceux pour lesquels toutes les initiatives prises pour tenter de l’assainir ont échoué. Le phénomène dit des « demi-terrains », la facturation abusive de la course en taxi, passée de 700 à 1000 FCFA, caractérisent le rapport marchand entre les usagers et les gestionnaires des bus et taxis privés.

Suivront inévitablement les marchés des aliments de consommation courante. De la marchandise importée à celle produite sur place au pays, les prix vont grimper. Les spéculateurs s’appuieront sur le cours du carburant pour arguer qu’ils n’y sont pour rien. En désespoir de cause, l’usager n’aura pas d’argument pour s’opposer au cours du marché et réduire ses achats de première nécessité.

Les deux pôles des échanges quotidiens mentionnés plus haut ne sont qu’une infime partie de l’ensemble des secteurs guettés par les contrecoups de la revue à la hausse du prix de l’essence. Aussi le gouvernement a-t-il intérêt à trouver rapidement les équilibres nécessaires au maintien de la quiétude sociale. Il devra, en même temps, poursuivre la campagne de sensibilisation de l’opinion nationale au bienfondé des choix opérés sur les prix des hydrocarbures, dans le cadre de ses accords avec les institutions financières internationales.

Les Dépêches de Brazzaville

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