Journée mondiale de lutte contre le sida: la maladie peut être vaincue, selon l’ONULundi 2 Décembre 2024 - 13:30 A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, célébrée le 1er décembre de chaque année, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), António Guterres, a affirmé qu’il est possible de mettre fin d’ici à 2030 à la menace que fait peser cette maladie sur la santé publique. Pour parvenir à éliminer le sida, l’ONU estime qu’il faut « faire tomber les barrières qui empêchent les gens de recevoir des services vitaux » Le chef de l’ONU a dénoncé « Les politiques et pratiques discriminatoires qui punissent et stigmatisent les plus vulnérables en particulier les femmes, les jeunes filles et les minorités en les empêchant d’obtenir des moyens de prévention, des tests, des traitements et des soins qui ont fait leurs preuves ». Selon lui, la Journée mondiale du sida de cette année est l’occasion de rappeler que le combat contre le sida peut être gagné « si les dirigeants et dirigeantes adoptent une approche fondée sur les droits de sorte que toutes et tous, en particulier les plus vulnérables, puissent bénéficier sans crainte des services dont ils ont besoin ». « La solidarité internationale et les droits humains sont à l’origine des progrès remarquables accomplis dans la lutte mondiale contre le VIH. Le sida peut être vaincu si les droits de chacun et chacune, partout dans le monde, sont protégés », a-t-il souligné. Par conséquent, le patron de l’ONU a invité tous les dirigeants et dirigeantes à s’inspirer du thème de cette année et à suivre le chemin des droits. De son côté, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a noté que bien que le nombre de nouvelles infections au VIH parmi les enfants et les adolescents ait sensiblement diminué au cours de la dernière décennie dans le monde, les adolescentes ont encore du mal à accéder à des services de prévention et de soutien adaptés, selon les dernières estimations disponibles. Si aucune action urgente n’est entreprise pour remédier à l’impact disproportionné du VIH sur les adolescentes et les jeunes femmes, en particulier en Afrique subsaharienne, les progrès durement acquis dans la lutte contre le VIH pourraient être réduits à néant, a prévenu l’Unicef. « De nombreux pays ont fait des progrès remarquables pour mettre fin au sida. Pourtant, les enfants et les adolescents ne profitent pas pleinement des avantages d’un accès élargi aux services de traitement et de prévention. Les enfants vivant avec le VIH doivent être prioritaires lorsqu’il s’agit d’investir des ressources et des efforts pour étendre le traitement à tous, ce qui inclut l’expansion des technologies de dépistage innovantes », a déclaré Anurita Bains, directrice adjointe de l’Unicef pour le VIH/sida. 40 millions de personnes infectées Selon Onusida, depuis le début de l'épidémie, environ 85,6 millions de personnes ont contracté le VIH et environ 40,4 millions autres sont mortes de maladies liées au sida. En 2022, 39 millions de personnes vivaient avec le VIH, dont 53% de femmes et de filles. À l’échelle mondiale, 96 000 filles et 41 000 garçons âgés de 15 à 19 ans ont été nouvellement infectés par le VIH en 2023, ce qui signifie que sept nouvelles infections sur dix chez les adolescents concernaient des filles. En Afrique subsaharienne, neuf nouvelles infections à VIH sur dix chez les 15-19 ans concernent des filles. En 2023, 330 enfants âgés de 0 à 14 ans ont contracté le VIH chaque jour, 250 000 nouvelles infections à VIH ont été recensées dans la tranche d’âge de 0 à 19 ans, ce qui porte le nombre total d’enfants et d’adolescents vivant avec le VIH dans le monde à 2,4 millions. Alors que 77 % des adultes vivant avec le VIH ont accès à un traitement antirétroviral, seuls 57 % des enfants âgés de 0 à 14 ans et 65 % des adolescents âgés de 15 à 19 ans y ont accès. L’année dernière, plus de 90 000 enfants et adolescents sont morts de causes liées au sida, soit 250 vies perdues chaque jour, dont 73 % chez les enfants de moins de 10 ans. Le VIH peut être transmis lors de rapports sexuels non protégés avec une personne infectée, lors de l’utilisation de seringues, d’aiguilles ou d’autres instruments pointus ou tranchants contaminés, lors d’une transfusion de sang faite avec du sang contaminé. Il peut également se transmettre par une mère infectée à son enfant pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement au sein. Yvette Reine Boro Notification:Non |