A l’Expo de Milan, le Congo cité par l’ENI comme modèle de développement durable

Le géant pétrolier italien ENI n’est pas seulement un partenaire énergétique de l’Afrique, il se pose aussi désormais en groupe de poids pour les projets de développement. Et c’est le Congo que le groupe cite en exemple, notamment pour deux de ses projets en développement durable : le centre de santé intégré de Hinda, dans le Mayombe, et les foyers améliorés projetés par le groupe. Tous deux participent de la volonté de se mettre au service des communautés locales.

Ces programmes, deux réussites affirmées, ont été présentés mardi dernier à Milan, à l’Exposition universelle. Au cours d’une rencontre sur le thème du développement durable, les participants ont loué les efforts d’ENI au Congo, qualifié de pays-clé en Afrique et dans lequel le groupe mène depuis des années des activités diversifiées qui ne s’arrêtent pas à son secteur traditionnel de l’exploration et de l’exploitation du pétrole et du gaz en off ou en on-shore.

La rencontre a permis de présenter les effets induits par l’implantation de ces deux initiatives dans la localité de de M’Boundi où se situe le village (et gare) de Hinda. Le centre de santé parle de lui-même pour ce qui est de l’amélioration des conditions de vie des populations. Mais il en va de même aussi pour les foyers améliorés qui permettent une moins grande consommation d’énergie et surtout un recours à une énergie propre.

D’autant qu’ENI ne se limite pas à une action de simple mise à disposition, il implique aussi les populations dans des activités agricoles. Une école et des campagnes de sensibilisation pour la protection de l’environnement et de lutte contre les maladies courantes et évitables font partie de cet ensemble de pôle socio-sanitaire qui apporte un véritable soulagement à pas moins de 25.000 personnes de la zone. A signaler que les foyers améliorés ont été mis au point à l’Institut polytechnique de Milan. Ils permettent de retenir jusqu’à 10% de rejet de gaz dans l’atmosphère.

Pour Carlo Vito Russo, directeur Europe et Asie chez ENI, le Congo donne à voir ce qu’est l’approche de son groupe en Afrique : globale et bénéfique à un éventail de populations, tant rurales qu’urbaines. « Aussi bien pour ENI que pour l’Italie, je pense que tous deux ont un futur en Afrique » qui représente « 15% de la population mondiale, mais seulement 3% des consommateurs », souligne de son côté Claudio Descalzi, l’administrateur-délégué d’ENI.

En grand connaisseur de l’Afrique et des réalités de ses pays, Claudio Descalzi note : « L’Afrique a tout : le gaz, le pétrole et le soleil. Toutefois le canal Sud-Nord ne doit pas seulement être un canal énergétique ; il peut être aussi un canal de développement social ». Et c’est ce à quoi s’attache le groupe ENI, premier parmi les groupes pétroliers majors à avoir eu l’intuition des perspectives heureuses que représentait l’Afrique dans tous les domaines à une époque où pas grand monde n’y croyait et misait sur le golf arabo-persique.