Libye : l’ONU reprend la main, l’Italie s’impliqueDimanche 11 Octobre 2015 - 7:29 Rome, avec d’autres capitales européennes et les Etats-Unis poussent vers la formation rapide d’un gouvernement d’union en Libye. Pour cinq Etats européens et les Etats-Unis l’heure est venue pour la formation en Libye d’un gouvernement d’union. Les parties contestataires et antagonistes libyennes viennent de signer un accord dans lequel la communauté internationale voit la plus grande chance de sortie de crise en Libye, après quatre ans de guerre et de violences ayant mis le pays à genoux. Il ne faut plus perdre de temps, et s’engager vers la consolidation de cet état d’esprit relativement nouveau, demandent notamment les Etats-Unis. « Des retards dans la formation d'un gouvernement d'union nationale ne feront que prolonger les souffrances du peuple libyen et donneront l'avantage aux terroristes qui cherchent à profiter du chaos », soulignent aussi bien l’Italie, la France, l'Allemagne, l'Espagne et le Royaume-Uni que les Etats-Unis d’Amérique dans un communiqué. L'ONU et ces six pays assurent déjà de leur appui total à un tel gouvernement. Pour l’Italie, la question libyenne est presqu’un dossier incontournable : les menaces djihadistes venues de ce pays l’ont visée ; son consulat au Caire a même été attaqué en juillet dernier. A plusieurs reprises, Rome qui fut un moment tentée d’user de la force en Libye, a émis l’idée que si une telle éventualité devait se concrétiser, elle devrait l’être avec le plein soutien de l’ONU (et non pas une initiative téméraire à l’identique de celle conduite par le président français Nicolas Sarkozy en 2011 et qui aboutit à la chute du régime de Mouammar Kadhafi, entraînant l’effondrement de toute une nation). Le pays appuie donc toutes les initiatives de l’ONU, et notamment les efforts de son représentant pour la Libye, l’Espagnol Bernardino León. L’ONU dit avoir proposé les noms du Premier ministre et des ministres appelés à faire partie de l’éventuel gouvernement libyen d'union nationale ; les deux Parlements rivaux siégeant l’un à Tripoli et l’autre à Tobrouk, étant appelés à donner leur aval à cette liste. La Libye est aujourd’hui divisée en deux Parlements et deux gouvernements rivaux, seul celui siégeant à Tobrouk étant reconnu par la communauté internationale. « Plus de trois millions de personnes ont été affectées par les conflits armés et l'instabilité politique que connaît la Libye, dont 2,44 millions seraient dans une situation nécessitant une protection et une assistance humanitaire », selon l'Office des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA). L’urgence de cette situation intérieure catastrophique se double du risque de plus en plus grand d’hégémonie islamiste qui a déjà transformé la Libye en camp de décapitation de ses prisonniers, chrétiens ou musulmans non-radicaux. Lucien Mpama Notification:Non |