Opinion

  • Réflexion

L’on ne saurait trop …

Samedi 26 Août 2023 - 18:27

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Oui l’on ne saurait trop conseiller aux gouvernants des grandes puissances de ce temps d’être présents dans un peu plus d’un mois à Brazzaville, lors du Sommet qui réunira les dirigeants des trois plus grands Bassins de la planète : Amazone, Bornéo-Mékong, Congo. Venus en tant qu’observateurs et non acteurs de ce Sommet historique, ils y prendront en effet la juste mesure, d’abord, de l’enjeu que constitue la protection de la nature dans ces parties stratégiques de la planète, ensuite de la responsabilité qui est la leur dans la dégradation actuelle de l’environnement, enfin du devoir qui s’impose aux pays riches de soutenir activement l’action des pays en émergence dans ce combat dont dépend l’avenir de l’humanité.

 

Imaginons en effet le choc que produirait à l’échelle planétaire la présence de chefs d’Etat tels que Joe Biden, Vladimir Poutine, Xi Jinping, Narendra Modi, Emmanuel Macron et autres hauts responsables de la gouvernance mondiale s’ils venaient assister aux débats qui marqueront ce Sommet. Dirigeants des grandes puissances industrielles dont la suractivité fort mal gérée menace notre humanité, ils prendraient enfin la juste mesure des actions qu’ils doivent entreprendre sans plus tarder afin d’éviter la catastrophe globale dont ils sont largement, très largement responsables. Et même s’ils ne sont pas acteurs de ce Sommet, ils projetteraient l’image positive de grandes nations enfin conscientes de la dérive mortelle dont elles sont responsables pour une très large part.

 

Les catastrophes auxquelles nous assistons depuis le début de ce millénaire et qui s’aggravent d’année en année – dégradation de l’air, déforestation, fonte des neiges sur les pôles et les glaciers, hausse massive du niveau des mers et des océans,  multiplication des incendies, assèchement et désertification d’immenses territoires, appauvrissement dramatique de populations entières, montée irrépressible  des pandémies – gagnent lentement mais sûrement le sol des nations riches provoquant enfin une prise de conscience collective dont les tensions sociales actuelles en Europe et aux Etats-Unis donnent la juste mesure. Elles finiront tôt ou tard par provoquer un choc planétaire que les dirigeants des « Grands » de ce monde paieront au prix fort.

 

Dans un tel contexte, effectivement, l’on ne saurait trop conseiller aux chefs d’Etat et de gouvernement des pays dits « riches » mais qui demain seront de nouveau pauvres d’observer avec la plus grande attention ce qui se dira lors du Sommet de Brazzaville. Et donc de faire en sorte d’y être présents d’une manière ou d’une autre, non pour prononcer de beaux et vides discours mais pour écouter enfin ce que les  nations des trois plus grands Bassins de la planète proposent  afin de protéger la nature tant qu’il en est temps.

Voyons si ce message de simple bon sens sera entendu par ceux auxquels il s’adresse tout particulièrement.

 

 

 

 

Jean-Paul Pigasse

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Réflexion : les derniers articles
▶ 20/7/2024 | Que va-t-il se passer ?
▶ 8/7/2024 | Ingouvernable ?
▶ 29/6/2024 | Temps incertain …
▶ 22/6/2024 | Qui peut dire ?
▶ 15/7/2024 | Mais où va la France ?
▶ 10/7/2024 | En quête d’autonomie …
▶ 24/6/2024 | Ne jamais oublier …
▶ 19/6/2024 | Plus le temps passe …