Lutte contre Boko Haram : Mgr Kaigama appelle à défiler comme ParisMardi 13 Janvier 2015 - 16:15 Lassé par de multiples exactions et l’utilisation des enfants kamikazes dans le nord-est du Nigeria par la secte Islamiste Boko Haram, l’archevêque de Jos et président de la Conférence épiscopale a appelé le 12 janvier à un soutien international semblable à celui du 11 janvier. « Je souhaite une grande manifestation d’unité nationale qui dépasse les divisions politiques, ethniques et religieuses pour dire non à la violence et trouver une solution aux problèmes qui affligent le Nigeria. J’observe la réaction très positive du gouvernement français pour s’attaquer à la question des violences religieuses après le meurtre de citoyens du pays », a-t-il déclaré. Il estime nécessaire que « cet état d’esprit se propage non seulement quand cela se passe en Europe, mais aussi quand cela a lieu au Nigeria, au Niger, au Cameroun et dans beaucoup d’autres pays pauvres ». Mgr Kaigama s’est exprimé au lendemain d’une nouvelle attaque sanglante au Nigeria, où trois kamikazes de sexe féminin, dont une fillette de dix ans, se sont fait exploser, tuant au moins 23 personnes dans le nord-est du pays. « Ces fillettes ont été endoctrinées, on leur a pratiqué un lavage de cerveau popur leur faire croire qu’elles iraient au paradis en accomplissant ces actions », a indiqué le président de la Conférence des évêques du Nigeria. Ses propos font écho à ceux prononcés dimanche par Anthony Lake, directeur général du fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). « Les images de ces derniers jours et tout ce qu’elles impliquent pour l’avenir du Nigeria devraient engendrer une action efficace. Cela ne peut pas continuer », a déclaré cet ancien conseiller national à la sécurité du président américain Bill Clinton. L’attaque de Baga, situé sur les rives du lac Tchad, à l’extrême nord-est, début janvier, pourrait être la plus meurtrière jamais perpétrée par Boko Haram. La ville et une quinzaine de villages alentour ont été rasés. Yvette Reine Nzaba |