![]() Processus électoral : un chemin de la croix pour les journalistesVendredi 2 Novembre 2018 - 17:15 L'estimation est de l'ONG Freedom for journalist (FFJ) qui a relevé, dans un communiqué publié le 2 novembre en marge de la Journée internationale contre les crimes visant les journalistes, que pour l’année en cours, les typologies les plus représentatives des violations des droits des hommes des medias ont été recensées en République démocratique du Congo (RDC), à l’exception de l’assassinat. L’ONG de défense de la liberté de la presse et du droit à l'information a fait part d'une nette hausse de violentes attaques visant les journalistes de la RDC durant cette année et une période bien difficile pour eux à la veille des élections générales du 23 décembre. Citant son rapport programmé pour être rendu public à l'occasion de la célébration de la Déclaration universelle des droits de l'homme, en décembre, FFJ indique que le taux des femmes journalistes contrariées dans l'exercice de leur travail a été particulièrement élevé à Kinshasa par rapport aux années antérieures. « Dans la capitale, une femme journaliste a été enlevée puis retrouvée et une autre a été placée en détention préventive pendant plus d’une semaine en prison pour diffamation », regrette l’ONG dans son rapport. FFJ souligne, par ailleurs, que l'année s’est particulièrement caractérisée par l'arrestation de cinq journalistes d’une rédaction à Kinshasa assortie de la chasse à l'homme lancée contre son directeur par la police. Un journaliste présentement en prison FFJ fait constater que pour l’année en cours, les typologies les plus représentatives des violations des droits des journalistes ont été recensées à l’exception de l’assassinat. « Aucun cas de journaliste assassiné ou tué n’a été rapporté. Cependant, la RDC a vu son image écornée par des cas d’un journaliste présentement en prison comme Tharcisse Zongia, des journalistes interpellés, voire agressés, maltraités ou torturés, des journalistes incarcérés puis libérés, des journalistes ou médias menacés, harcelés ou fermés, des pressions économiques, administratives, judiciaires ou économiques, des entraves à la libre circulation de l’information, des violentes attaques contre les journalistes ont été documentées, etc.», a signifié l'organisation dans son communiqué. Pour elle, « des pressions économiques, administratives, judiciaires ou économiques, assorties de cas d’entraves à la libre circulation de l’information ont essentiellement ciblé les médias appartenant aux opposants au régime ». La reformulation de la loi sur la presse Parlant de l’existence d’un cadre légal défaillant, FFJ se convainc que la reformulation de la loi nationale qui règlemente la presse est une nécessité, sinon une obligation, étant donné que « la diffamation à charge du journaliste peut l'amener à l'emprisonnement quand bien même il a publié ou dit la vérité ». Citant l’Unesco et le secrétaire général de l'ONU, cette association rappelle que les agressions contre les professionnels des médias sont souvent perpétrées dans des situations non conflictuelles par des groupes du crime organisé, des milices, le personnel de sécurité et même la police locale, faisant des journalistes locaux des cibles les plus vulnérables. Cette quasi-impunité constitue, selon elle, un encouragement pour les criminels et les groupes armés qui se font régulièrement remarquer par leurs actions contre les journalistes. « Informer n’est pas un crime », a-t-elle martelé. Lucien Dianzenza Notification:Non |