Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
Quand la trahison sociale est un vice !Lundi 29 Décembre 2014 - 9:02 Tout évitant d’être prisonnier des débats d’école, nous entendrons ici par trahison sociale, le fait d’abandonner son proche ou de le livrer à ses ennemis. Oui cette trahison là, nous la décrions et la condamnons fermement, car elle est un vice qui ronge la plupart des organisations sociales. Que ce soit au plan national ou international, la trahison semble devenir une valeur alors qu’elle est l’une des anti-valeurs à craindre et à combattre. La trahison divise les membres d’une association nationale ou internationale, d’une même Organisation non gouvernementale, d’un même parti politique, d’une même plate-forme politique, d’une même assemblée religieuse, d’une même corporation professionnelle ou syndicale, d’une même famille biologique ou sociale, etc. Si la chimie des métaux nous enseigne que les corps chimiques de charges contraires s’attirent réciproquement et ceux de même charge se repoussent, cette loi n’est pas transposable au niveau des hommes. Prenons deux personnes qui, au départ, parlaient le même langage et avaient les mêmes vues et ambitions et vibraient en phase. Mais il va naître un climat de manque de confiance ou de rejet mutuel dès l’instant où l’une trahit l’autre. Cela se confirme bien par certaines thèses des psychologues, sociologues, philosophes et anthropologues qui affirment que la trahison est une attitude négative qui bouleverse les certitudes, les croyances, les valeurs, les rapports à autrui. Lorsque les membres, militants ou sociétaires d’une entité donnée sont à l’origine d’une trahison, en réalité, ils sont appelés à demander pardon en toute sincérité. Autrement, la langue de bois utilisée par des traîtres, lorsqu’elle est bien comprise par ceux qui se sentent trahis, cela devient très dangereux pour l’ensemble de la société. Et à ce sujet, Confucius disait : « Si tu sais que tu as fait une erreur et que tu ne la corriges pas, c’est là que tu commets véritablement une erreur ». Ainsi, les êtres humains sont appelés à créer l’harmonie, la bonne ambiance et, plus, à rejeter la trahison, car elle divise quelle que soit l’organisation. Et quand la trahison s’installe là où devrait régner la confiance mutuelle, la société se désintègre. Alors pourquoi entretenir une telle attitude qui s’assimilerait à un vrai virus social. Quand on trahit son ami, on est bizarre. Quand on trahit son chef, on est encore trop bizarre. Quand on trahit son organisation ou son association, on est encore beaucoup bizarre. Quand on trahit son pays, on est encore beaucoup trop bizarre. Alors cessons avec la trahison, car elle est rarement heureuse. Faustin Akono Edition:Édition Quotidienne (DB) |