Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
RefusJeudi 4 Septembre 2014 - 11:38 Le système démocratique est ainsi fait qu’en dépit de ses défauts bien réels il est le seul qui permette aux citoyens de choisir librement leurs représentants et d’exprimer sans entraves leurs opinions. C’est pourquoi rien n’est plus dangereux, pour une formation politique, que de tenter de s’y soustraire en invoquant la non perfection des procédures mises en place lors des scrutins qui cadencent la vie de son pays. En s’excluant délibérément du débat politique ses dirigeants sombrent inévitablement dans l’inexistence et réduisent du même coup à néant leur ambition avérée de changer la société à laquelle ils appartiennent.
Cette vérité, certes, n’est assurément pas agréable à entendre et le fait de l’exprimer de façon aussi directe ne peut que susciter des cris d’orfraie dans le camp de ceux qui prônent aujourd’hui l’abstention lors des élections à venir. Mais elle est indiscutable comme le démontrent les opérations de même nature conduites sous différents prétextes dans les pays où l’opposition radicale tente de bloquer les processus électoraux en refusant d’y participer.
Le danger, chez nous, est d’autant plus grand que les partis ou formations politiques qui tentent aujourd’hui de se soustraire au verdict populaire sont à l’évidence très peu représentatifs de l’opinion publique. Organisés autour de personnalités dont l’assise populaire n’est guère établie ces opposants ne représentent apparemment qu’une opinion très marginale. Et même si les idées qu’ils émettent avec virulence ne sont pas toujours absurdes le simple fait de dénier aux citoyens le droit d’approuver ou de désapprouver les positions qu’ils défendent et les candidats qu’ils présentent les met d’emblée hors jeu.
S’il est donc un conseil à donner à ceux et à celles qui jouent la carte du refus c’est bien celui de peser le pour et le contre de la position extrême qu’ils sont sur le point d’adopter. En agissant ainsi ils ne peuvent en effet que s’exclure du débat démocratique et cela au moment précis où le peuple congolais va devoir, selon toute vraisemblance, se prononcer sur des questions de fond concernant sa gouvernance.
Mieux vaudrait réfléchir avant de trancher, n’est-il pas vrai ? Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |