Russie : choc national après le crash d’un avion avec 224 passagers

L’Airbus russe A321 transportait 224 personnes dont 217 passagers (214 Russes et 3 Ukrainiens) et 7 membres de l’équipage. Il devait assurer la liaison entre la station balnéaire de Charm el-Cheikh et Saint-Petersbourg, la 2^ème ville de Russie.  Il n’y a eu aucun survivant.  L’avion se serait disloqué en vol, ses débris et corps dispersés.

Cette information a été confirmée le 1^er novembre par le directeur du comité intergouvernemental russe d’aviation (MAK), Viktor Sorotchenko, cité par les agences russes. On a appris que « la dislocation a eu lieu dans les airs et les fragments se sont éparpillés sur une grande surface d’environ 20 km2 ».

La thèse de la responsabilité du groupe EI  dans le crash est-elle crédible ?

La filiale égyptienne du groupe djihadiste a revendiqué sur ses  comptes Twitter  sa responsabilité sur le crash : « Les soldats du Califat ont réussi à faire tomber un avion russe dans la province du Sinaï transportant plus de 220 croisés qui ont tous été tués », peut-on lire.  Le groupe  terroriste, très présent dans le nord du Sinaï explique avoir agi en représailles à l’intervention russe en Syrie.

Des experts militaires croient savoir que ces groupes ne disposent pas de missiles capables d’atteindre un avion à 10 000 mètres d’altitude. En revanche, ils n’excluent pas la possibilité d’une bombe à bord de l’avion ou l’atteinte de l’avion par une roquette ou un missile.

Pour le spécialiste français des questions de terrorisme, Mathieu Guidère, ce groupe joue sa crédibilité. Mais il croit savoir que « ce groupe n’a jamais revendiqué une action  auquelle il n’a participé ». Le journaliste David Thomson a  aussi rappelé que le groupe EI n’a jamais diffusé de fausse revendication.

Par ailleurs, une vidéo amateur  est déjà en circulation  - elle n’a pas encore été authentifiée -,  montre la chute d’un avion après une explosion.

La Russie ne veut pas se livrer à des conclusions hâtives

Malgré ces révélations, les autorités russes  restent sceptiques. Ils pensent qu’il était trop tôt pour de quelconques conclusions. Pour le ministre russe des Transports, Maxime Sokolov, cette revendication « ne peut être considérée comme exacte ». La Russie et l’Egypte ne disposant, à l’heure actuelle, d’aucune information qui pourrait confirmée  la thèse du groupe Djihadiste.

La compagnie française, Air France a annoncé ne plus survoler la région du Sinaï « jusqu’à nouvel ordre à titre de précaution ». La boîte noire de l’appareil a été retrouvée. Elle devrait parler assez rapidement, si son état le permet.  Deux enquêteurs du Bureau Enquête et Anlyse (BEA) se sont rendus le 1 er novembre surplace pour analyser son contenu, ainsi que six conseillers d’Airbus.