Terrorisme : la secrétaire d’Etat américaine à la justice en visite au Maroc du 3 au 5 novembre

Parrainée par les Etats-Unis, la conférence connaît la présence de  plus de 14 pays  africains. Outre Loretta Lynch, la conférence réunira le garde des Sceaux du Maroc, Mustapha Ramid, les représentants du Burkina-Faso, du Cameroun, du Tchad,  de la Tunisie, de l’Algérie, du Kenya, du Sénégal, du Niger, de l'Égypte, de l'Iraq, de l'Algérie, du Kenya, du Mali, de la Mauritanie,

Les participants examineront les questions de la lutte contre le terrorisme et de la criminalité transnationale à travers le développement des services centraux pour la coopération internationale, l'assistance juridique mutuelle et l'extradition.

 « La conférence vise à partager les expériences sur la coopération judiciaire et les défis de l'application de la loi, et discuter des efforts internationaux visant à construire des autorités centrales », indique le communiqué du département d’Etat américain.

Le Foreign Office place le Maroc en bonne place dans le classement 2015 des pays les plus sûrs au monde, aux côtés des pays européens et d’Amérique du Nord. Selon lui, « toutes les régions du royaume sont sûres ».

Le Maroc constitue un maillon fort de la coopération écuritaire en Afrique du Nord en proie au jihadisme et à l’activisme de plus en plus marqué par l'Etat islamique. Son approche sécuriaite s’est doublée, ces dernières années, d’une vaste réforme du champ religieux, qui a suscité l’intérêt de plusieurs pays, dont le Mali, et un accord a été signé pour la formation de 500 imans maliens.

Alors le chômage continue à frapper près d’un jeune Maroc sur trois, selon la Banque mondiale, le royaume est d’autant plus préoccupé par le contexte régional que le tourisme, qui constitue un secteur vital de son économie, pourrait subir les conséquences.

L’expertise marocaine dans la lutte antiterroriste a d’ailleurs favorisé un rapprochement entre Rabat et Paris brouillé depuis un an. En début d’année, la fin de la longue brouille diplomatique avec la France a été présentée par des médias comme une expression de la volonté française de reprendre au plus vite une pleine coopération sécuritaire avec Rabat, dans le sillage des attentats de Paris.