Tour du monde en vélo : Elvis Lelo-Munis franchit l'étape du Congo-Brazzaville

Mercredi 23 Avril 2014 - 15:00

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Sur son VTT modestement chargé, Elvis Lelo-Munis, un jeune touriste de 27 ans originaire de Tanzanie, est arrivé à Gamboma (Plateaux) le 20 avril en provenance de Souanké et Ouesso (Sangha). Dans la petite auberge qui le reçoit, le bonhomme a choisi de passer la nuit dehors en déployant sa petite tente à même le sol

 Pour un passionné du monde, Munis en est un. Le matin, au réveil, il replie prestement sa tente, l’accroche à sa bécane, allume son réchaud à gaz et se fait un bol de lait pour le petit-déjeuner. D’où vient-il ? Où va-t-il donc ? À ces questions, il répond s’être engagé dans cette aventure depuis 2009 et a pour cela parcouru de nombreux pays.

De l’Égypte, son point de départ, Munis dit avoir fait le Soudan, l’Éthiopie, la Tanzanie, la Zambie, le Botswana, la Namibie et l’Afrique du Sud. Au pays de Mandela, il prend l’avion pour le Canada où un autre vol le mène en Norvège, puis en Espagne. De là, son vélo l’aide à gagner le Maroc et le Sénégal. Il tourne en Afrique de l’Ouest, arrive en Afrique centrale via le Cameroun, avant d’atteindre le Congo-Brazzaville par les localités de Souanké et Ouesso dans la Sangha. Il emprunte ensuite la RN2 pour Brazzaville.

Mais qui finance une telle équipée ? Elvis Lelo-Munis, qui se présente comme un étudiant chercheur en environnement international, déclare bénéficier du soutien de donateurs et de sponsors, parmi lesquels des compagnies de téléphonie mobile dont il ne décline pas le nom. Il tournerait ainsi pour le compte du projet Chile to kili (kili pour Kilimandjaro, sa région natale) dédié à la cause environnementale.

Lorsqu’on lui pose des questions sur ses difficultés dans cette longue course d’obstacles, il parle du challenge physique qu’il s’est donné, et qu’il doit tenir, évoque quelques réticences dans certaines chancelleries pour lui attribuer un visa, décrit l’accueil qui lui est réservé là où il est passé. Avec une note plutôt froide pour certains pays d’Amérique du Sud qu’il ne cite pas ; des pays où, dit-il, les gens regardaient du côté de sa peau d’ébène. Il déclare prendre les choses du bon côté.

Quelle est, ou quelles sont ses prochaines destinations ? Munis, qui a pu séjourner à Brazzaville dans la nuit du 21 au 22 avril devrait, d’après ses explications, enjamber le fleuve Congo pour Kinshasa, en RD-Congo. À partir de Kin-la-Belle, il poursuivrait sa route en direction de Kisangani, prendrait par la suite une embarcation pour l’Ouganda. Cela ne sera certainement pas le dernier point de chute pour ce jeune passionné d’aventure, qui répète qu’il se donne toute cette peine pour des besoins d’éducation et continue de sensibiliser les jeunes générations au devoir de préserver l’environnement. Un débat plus que d’actualité.

Gankama N'Siah