Coronavirus  en Italie : les Congolais au rythme du confinement

En Italie, ce sont les journaux qui symbolisent le mieux l’isolement de tout un pays : "Tutti a casa" (tous à la maison). Le décret signé par le chef du gouvernement, Giuseppe Conte, s’étend à présent à tout le pays, préconisant des mesures identiques à celles qui confinaient, depuis dimanche, un quart de la population du nord de la péninsule.

Le chef du gouvernement italien a résumé ces décisions par la formule: "Je reste chez moi". "L'Italie tout entière deviendra une zone protégée", a-t-il affirmé sur un ton grave.

Tous les Italiens doivent "éviter les déplacements", sauf pour aller travailler, se ravitailler ou encore pour des soins médicaux. La basilique et la place Saint-Pierre du Vatican sont fermées aux touristes jusqu'au 3 avril.

Dès lundi soir, à Rome ou Naples, des supermarchés ont été pris d'assaut, en particulier pour les produits essentiels, "on se croirait en temps de guerre !" a lancé un vendeur.

"Les pâtes, la sauce tomate en boîte, le thon et le papier hygiénique sont en tête du classement... et bien sûr l'Amuchina!", relève Michele, un employé d'une épicerie romaine (l‘amuchina est l‘antiseptique de rigueur !).

Ainsi, la communauté congolaise vit au même rythme que le pays tout entier. De Rome, après un échange téléphonique avec Talia Loemba-Bouity, un des contacts relais de la Caravane des Voix de la diaspora en Italie, celui-ci nous a enjoint de rassurer tous nos compatriotes qui ont des parents ou des amis sur la péninsule.

"Qu‘il s‘agisse des étudiants, des salariés ou du corps diplomatique congolais, tous respectent les consignes et restent à la maison depuis le 5 mars ", confie-t-il. Et d‘expliquer que : "Nous avons adopter les gestes préconisés sur la mobilité et les comportements d‘hygiène pour contrer la propagation du virus. Certains des travailleurs pratiquent le télétravail. Les sorties sont limitées, et une auto-certification est nécessaire pour se mouvoir. Entre membres de la communauté, nous nous tenons au courant via le téléphone et les réseaux sociaux. A ce jour, nous constatons d‘ailleurs qu‘aucun Congolais n‘a été signalé comme faisant partie des personnes comptabilisées parmi les cas de contamination".