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Nul ne peut dire…

Samedi 8 Février 2025 - 17:57

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Ce qui ressort à l’évidence des premières semaines de la nouvelle présidence de Donald Trump, aux Etats-Unis, est bien le fait que l’on ne peut prévoir ce qui va se passer sur la scène mondiale dans les mois et les années à venir. Soutenu par une majorité politique bien décidée elle-même à tirer le plus grand profit de sa nouvelle mandature à la Maison Blanche, le successeur de Joe Biden n’hésite pas, en effet, à taper du poing sur la table mondiale comme en a témoigné la semaine dernière sa déclaration pour le moins surprenante, choquante même, concernant l’annexion pure et simple de la bande de Gaza,

Dans ce contexte très inquiétant qui confirme ce que nous avions écrit ici même à maintes reprises, ces derniers temps l’on ne saurait trop conseiller à la majorité de l’humanité de se mobiliser sur la scène internationale afin d’éviter que le pire se produise. Le pire, c’est-à-dire l’affrontement plus ou moins direct des Etats-Unis, de la Chine, de l’Inde, de la Russie, de la vieille Europe dans les régions  potentiellement les plus riches de la planète. Une dérive globale dont les événements qui se déroulent dans l’Est de la République démocratique du Congo témoignent dangereusement.

Il est évident, en effet, que l’agressivité dont fait preuve Donald Trump, tout particulièrement dans le champ économique et financier, provoquera au cours des semaines à venir de vives, très vives réactions des autres grandes puissances. A commencer évidemment par la Chine qui n’acceptera certainement pas la brutale levée des taxes et des impôts sur ses biens et ses produits que le nouveau locataire de la Maison Blanche vient de confirmer. Et qui, bien sûr, mettra tout en œuvre pour faire mieux entendre sa voix sur la scène internationale.

Dans ce contexte qui est pour le moins inquiétant car il risque de provoquer une crise de dimension mondiale, il est clair que seul un « Sommet » réunissant les « Grands » de l’hémisphère Nord, mais aussi les nations du Tiers monde de l’hémisphère Sud peut permettre d’éviter le pire. Exactement ce qui ne s’était pas produit comme on l’espérait dans le siècle dernier et qui avait généré les deux pires guerres mondiales de l’Histoire.

Que les Grands de ce temps tapent du poing sur la table pour tirer profit de leur richesse comme le font Donald Trump, Xi Jinping, Vladimir Poutine n’a rien d’étonnant. Mais il importe au plus haut point, si l‘on veut du moins que la paix mondiale se perpétue, que chacun d’eux prenne la juste mesure des dangers qu’il fait courir à l’humanité dans le moment où la dégradation de la nature menace déjà notre survie. D’où le rôle essentiel que peuvent et doivent jouer les puissances morales, religieuses, culturelles des cinq continents.

 

Jean-Paul Pigasse

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Édition Quotidienne (DB)

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