Processus de paix : François Muamba souligne la détermination de la RDC de conclure le processus de Naïrobi

Le coordonnateur du Mécanisme de suivi de l’accord cadre d’Addis-Abeba (MNS), François Muamba, a exposé le 11 février à Kinshasa aux différentes parties prenantes à l’Accord cadre d’Addis-Abeba la volonté du gouvernement congolais d’en finir avec la déclaration de Naïrobi, « dans les meilleurs délais ». cette rencontre, a souligné le coordonnateur du MNS, a permis d’échanger de manière à pouvoir permettre à la RDC, le Rwanda et l’Ouganda, devant la communauté internationale, d’avoir la même lecture sur les avancées ainsi que les quelques mesures qui restent à mettre en œuvre afin que les choses puissent aller à leur terme.

Le coordonnateur du MNS a évalué, avec les envoyés spéciaux, le haut représentant du chef de l’État, le secrétaire exécutif de la Cirgl et les ambassadeurs des pays concernés par cet accord les avancées enregistrées dans la mise en œuvre des engagements pris par le gouvernement de la RDC dans le cadre de cet accord. Le gouvernement congolais, par le coordonnateur du MNS, avait souhaité une évaluation contradictoire avec l’ex-mouvement rebelle M23 mais l’absence d’un représentant de cedit mouvement n’a pas permis cet exercice.

Mais le coordonnateur du MNS ne s’est pas empêché de souligner le souci de sa structure de mener à bonnes fins la mission de suivi de la mise en œuvre de la déclaration concernée, au regard des progrès significatifs enregistrés sur le terrain à l’actif du gouvernement congolais. « Nairobi va être dans les semaines qui viennent quelque chose que nous allons clôturer », a-t-il soutenu.

Vider les défis

Il s’est agi, à en croire François Muamba, de faire le point car, en plus de 182 éléments ex-M23 rapatriés volontairement, à côté de l’entente avec le gouvernement ougandais du 3 février, sur le rapatriement volontaire des ex-M3 cantonnés à Gisovu et Ngoma dont les modalités et les dates du retour restent à fixer, de faire le point sur les allégations des autorités ougandaises selon lesquelles plus de mille cents autres ex-M23 restés dans ce pays et dont la plupart ne souhaiterait pas rentrer en RDC. Il y a également la question de quatre cent cinquante-trois autres ex-M23 identifiés au Rwanda. « Il sied que dans ce format de rencontre nous puissions ensemble définir un mode opératoire qui permette de vider rapidement ces défis », a expliqué François Muamba.

Ces progrès réalisés ont été confirmés par Said Djinnit, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU dans les Grands lacs, qui a également souhaité la fin de ce processus, « dans l’intérêt de tous », afin de s’attaquer à d’autres défis qui s’imposent à la sous-région. Saïd Djinnit a notamment salué la décision du gouvernement congolais de lancer les opérations militaires contre les FDLR.

Des décisions importantes

François Muamba s’est dit satisfait des décisions issues de cette rencontre qui permettent d’en finir définitivement avec la Déclaration de Naïrobi. Les participants ont notamment décidé de la Constitution d’une délégation mixte RDC-Ouganda-Communauté internationale, qui devra se rendre en Ouganda pour clarifier la situation des ex-M23 installés encore dans ce pays. Pour le coordonnateur du MNS, cela permettra de mettre définitivement fin à ce processus car elle permettra d’identifier qui est Congolais, qui veut rentrer en RDC et qui veut poursuivre son séjour en dehors du pays. « Celui qui ne voudra plus rentrer ne sera plus considéré comme bénéficiant de cette déclaration de Naïrobi car on en parlera plus de cette déclaration ni de l’ex-M23 », a-t-il souligné, indiquant que ce processus permettra d’achever, devant témoin, le processus de cette déclaration de Nairobi, dans la transparence et l’inclusivité.