Jean Itadi : "Notre refus des consultations n’est pas une menace de guerre "Mardi 26 Mai 2015 - 13:45 À la faveur d’une conférence de presse qu’ils ont animée le 25 mai à Brazzaville, les dirigeants du Congrès africain pour le progrès (CAP), parti d’opposition, à savoir Jean Itadi et Christophe Moukouéké, désapprouvent l'initiative du président de la République d'effectuer des consultaions nationales ou politiques.
Pour le Cap, au lieu d’initier des consultations, le chef de l’État aurait directement convoqué un dialogue national inclusif qui aurait permis de construire ensemble un compromis national sur les conditions permissives d’une élection présidentielle libre, transparente, équitable pour une alternance démocratique apaisée en 2016. Consultation n'est pas dialogue Répondant aux questions de la presse, le président de ce parti, Jean Itadi, a d’abord fait la différence entre une consultation et un dialogue. La consultation, a-t-il rappelé, c’est l’occasion de donner un avis dont on peut tenir compte ou non. Par contre, le dialogue est équilibré, il suppose échanges, mise en commun des idées et peut même aboutir à des conclusions concertées. La concertation, c’est autre chose a-t-il ajouté en substance. Pourquoi avoir refusé l'offre du président de la République ? « Parce que nous devinions bien qu’à cette occasion, le chef de l’État allait aborder la question du changement de la constitution comme s’il avait le droit et les prérogatives de se placer au-dessus. Le chef de l’État, l’institution présidence de la République, est une institution insérée, intégrée à la constitution ; elle n’est pas au-dessus, le chef de l’État est partie prenante, il est acteur comme les autres. Nous ne pouvions pas l’accompagner dans cette démarche qui pourrait aboutir à la conclusion suivante : j’ai consulté les uns et les autres, il y a eu une minorité contre la majorité, je fais un référendum », a précisé Jean Itadi. Autre question : refuser les consultations n’est-ce pas prôner la guerre ? Jean Itadi réagit : « On ne peut pas penser que le fait que l’opposition exprime un point de vue différent, divergent d’avec celui du pouvoir, c’est préparer la guerre. Notre refus n’est pas la volonté d’aller en guerre, nous sommes des hommes de paix, nous voulons l’alternance démocratique apaisée et nous voulons nous donner les moyens pour cela parce que le Congo le mérite bien. »
Jean Jacques Koubemba Notification:Non |