Médias : Encore des efforts pour une presse de qualité au CongoJeudi 18 Juin 2015 - 12:15 C'est la conclusion à laquelle sont parvenus des professionnels de l’information et de la communication réunis à Brazzaville, les 11 et 12 juin dernier, autour d'un atelier initié par la Fédération syndicale des travailleurs de la communication (Fésytrac). Une occasion pour faire une autopsie des médias au Congo assorti d'un plaidoyer pour un travail décent.
Au nombre des attentes, il y a cette aide à la presse que l’État devrait garantir comme c’est le cas dans certains pays ; la publication du statut particulier des journalistes et la mise en œuvre de la convention collective de 2009. Plus loin, les participants à cet atelier ont noté la baisse de l’activité syndicale au sein des entreprises de presse avec ici et là des violations des droits des employés. Ils ont indexé l’incurie qui a gagné la presse. D’où cette recommandation sur l’intensification des formations en faveur des journalistes. Attentifs au sort des confrères des autres pays de la sous-région, les journalistes congolais ont souhaité la mise en place des réseaux des professionnels, ou la réactivation de ceux existants, en vue des échanges divers et du soutien réciproque. Un défi : le financement des médias Parmi les conférenciers, Eugène Gampaka, journaliste à la retraite, et Pierre Mberi, enseignant à l’Université Marien-Ngouabi. Surfant sur l’avènement du pluralisme des médias au Congo, à partir de 1991, il a posé le problème de l’aide à la presse en s’appuyant sur les dispositions de la loi n°8-2001 du 12 novembre 2001. Cette aide est de trois ordres : les investissements, les recettes commerciales, l’aide de l’État et la redevance audiovisuelle qui, hélas, n’est pas ouverte à tous les médias. Le manque de moyens, a souligné le conférencier, condamne la presse à s’inféoder au pouvoir politique et à la perte de liberté et de l’autonomie. Des facteurs conjugués qui faussent l’objectivité des journaux. C’est ainsi qu’il a plaidé pour que le Conseil supérieur de la liberté de communication se réapproprie la gestion de la Redevance audio-visuelle. Au-delà des thématiques essentiellement professionnelles, diverses communications ont été animées sur des questions sociales au sein des entreprises de presse avec des pistes pour réorganiser ce secteur encore en proie à de nombreuses contraintes politiques, économiques, socioculturelles, etc. D’autres exposés sur l’OIT et sur le mouvement syndical ont cristallisé l’attention des journalistes. La cérémonie de clôture a été présidée par le vice-président de la Confédération syndicale des travailleurs du Congo (CSTC), Raymond Tatys Costodes. Jocelyn Francis Wabout Légendes et crédits photo :1- Edouard Adzotsa, secrétaire général de la Fésytrac ;
2- Photo de famille des journalistes ayant pris part à l'atelier Notification:Non |