Pré COP21: la France organise une large consultation ministérielle du 8 au 10 novembre

Mercredi 28 Octobre 2015 - 11:53

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La rencontre de Bonn en Allemagne sur les négociations concernant le climat s’est achevée le 23 novembre par la publication d’un nouveau projet de texte « plus long mais équilibré, qui met diverses options sur la table », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, président de la COP21

 

Dans ces conditions,  Laurent Fabius a indiqué que la France organisera du 8 au 10 novembre une large consultation ministérielle « la Pré-COP, pour avancer alors qu’il reste peu de temps. Il nous reviendra ensuite, à Paris, de conclure cette négociation. Comme président de la COP21, je serai à l’écoute de tous les pays dans un esprit de transparence et de dialogue, avec la ferme intention d’aboutir à l’accord ambitieux indispensable ».

Selon certains experts, le processus de négociation qui s’est achevée le 23 octobre à Bonn, répond à des pratiques qui semblent déconnectées du monde extérieur. La plupart des pays du monde – à l’exception notable de gros producteurs de pétrole –  ont publié leur plan d’action national pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), dans la perspective de la conférence de Paris.

À y regarder de près, ces documents – ou leur absence – révéleraient bien plus une ligne de fracture entre pays producteurs d’énergies fossiles et pays importateurs ayant tout intérêt à développer des énergies alternatives, que la fracture traditionnelle entre le « Nord » et le « Sud ».

L’ambassadrice sud-africaine Nozipho Mxakato-Diseko, porte-parole du « G 77 + Chine », n’a pas hésité à parler d’« apartheid » si les propositions de son groupe ne sont pas prises en considération, réactivant la fracture traditionnelle entre le « Nord » responsable historique du changement climatique, et le « Sud », qui en subit les principaux dommages.

Mais à l’intérieur du G77 + Chine, les intérêts sont parfois différents. Ce groupe est constitué  à la fois de grands pays émergents (Chine et Inde), de petits insulaires, de pays africains et de pays pétroliers. Autant de parties aux intérêts divergents. « Malgré son hétérogénéité, ce groupe 77 + Chine est important pour faire passer le message des pays les plus vulnérables », a déclaré l’expert de la négociation climatique pour le WWF, Pierre Cannet, qui considère « utilise de le préserver ».

Selon  un diplomate français, « il est plus facile de négocier avec un groupe constitué, qui a travaillé à élaborer un consensus en son sein, qu’à 195 parties totalement éclatées ». Mais on sait que la décision de signer ou non un accord relève de chaque pays, quelle que soit la position de son groupe. « La plus grande difficulté serait, selon un autre diplomate, de rapprocher un décalage entre le niveau politique (ministres et chefs d’État) et le niveau technique ».

Noël Ndong

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