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Expert de la Commission internationale du théâtre francophone (CITF) pour l’Afrique centrale, Abdon Fortuné Koumbha est congolais, comédien et metteur en scène. Directeur artistique de l’Espace Tiné, Abdon est aussi cofondateur du festival international de théâtre Mantsina sur scène. Ses récentes mises en scène sont Monsieur Ki de l’Ivoirien Koffi Kwahulé et Mémoire d’une peau de J.-M. Coetzee au dernier festival Mantsina. Entretien
Les Dépêches de Brazzaville : Quel regard portez-vous sur le théâtre au Congo ?
Abdon Fortuné Koumba : Le théâtre congolais est dans la résistance. Ceux qui en ont fait leur métier sont obligés d’aller jouer en Europe pour essayer de vivre de leur métier.
Pensez-vous que le théâtre est parvenu à maturité ou va-t-il vers son déclin ?
On ne peut parler du théâtre aujourd’hui sans parler du théâtre d’hier. Je ... Lire la suite
Les avis sont partagés, et mitigés, sur le sort actuel du théâtre congolais. Manque de salles de spectacles, de soutien, d’encadrement… et désintérêt du public, telle est la fiche clinique de notre « septième art ». Le 27 mars, à l’occasion de la journée internationale qui lui est consacrée, rien de bien visible n’était à la une. Sauf à l’Institut français du Congo, où, comme de tradition, quelques acteurs sont montés sur les planches. État des lieux d’un art qui oscille entre le déclin et la renaissance
« Je regrette le fait qu’au Congo, le ballet et le théâtre se meurent. » Ainsi s’exprimait Albert M’Fina dans Les Dépêches de Brazzaville du 25 août 2011. Ce professeur de philosophie, engagé à l’époque au service de l’éducation populaire et civile, est le créateur du Ballet national congolais en février 1971. Il est offusqué ... Lire la suite
La 52e Journée mondiale du théâtre a été célébrée dans plusieurs villes à travers le monde. Brazzaville n’a pas dérogé à la règle et de jeunes talents, peu connus ou confirmés, ont pu investir les planches pour marquer cette journée avec faste
Cette année, le message de la Journée mondiale du théâtre a été écrit par le dramaturge et metteur en scène sud-africain Brett Bailey, qui a souligné l’importance de cette expression dans la société humaine. D’après lui, dès qu’il y a société humaine, l’esprit irrépressible de la représentation se manifeste.
« Nous, artistes des arènes et des scènes, nous conformons-nous aux demandes aseptisées du marché, ou saisissons-nous le pouvoir que nous avons pour ouvrir un espace dans les cœurs et les esprits de la société, rassembler les gens autour de nous, inspirer, émerveiller et informer et créer un ... Lire la suite
Il est en troisième année littéraire et déjà un bédéiste confirmé, auteur de Agito le voyageur, un manga dont il a écrit le scénario et croqué les dix planches parues chez Jacob Exploit. Le dessin est une passion dont il ne peut se départir et qu'il entend bien combiner avec ses études, comme il a su le faire jusqu’ici
La première fois qu’il a eu en mains un exemplaire de sa BD, c’était l’euphorie. « J’ai ressenti de la joie, parce que je ne croyais pas qu’un jour cela se ferait. Je pensais que mes planches et mes dessins allaient rester pour moi à la maison, mais j’étais frustré par cette idée. J’ai d’abord commencé à montrer mes dessins à mes collègues de classe qui ont apprécié. Avant j’avais peur de l’opinion des autres, mais quand j’ai vu la réaction de mes amis qui m’encourageaient, disaient que c’était bien et que ... Lire la suite
Chronique d’une histoire racontée… Depuis plus de soixante ans, le théâtre congolais d’expression française a subi de profondes mutations. Son éclosion au cours de la décennie 1960 a été favorisée par la création au Centre culturel de Bacongo de l’Association du théâtre congolais (Astco) dirigée par le comédien Segolo Dia Mahoungou, dont les pièces étaient attachées aux modèles théâtraux de l’Occident. Mais au fil des années, de nombreux changements vont être opérés
Au lendemain de l’indépendance du Congo, la vie culturelle brazzavilloise est incontestablement marquée par la présence de deux foyers culturels importants, les centres culturels de Bacongo et de Poto-poto. Lieux d’expression artistique par excellence, ils accueillent à la fois orchestres, associations féminines et troupes de théâtre. Au Centre culturel de Bacongo, l’Astco vit ... Lire la suite
D’après le site de référence The Hollywood Reporter, Lupita Nyong’o aurait rencontré il y a quelques semaines J.J. Abrams, réalisateur et scénariste du prochain épisode de la saga Star Wars. La nouvelle a déjà fait plusieurs fois le tour de la Toile, en passant par le très sérieux Forbes qui a consacré un article entier à la rumeur, au titre sans équivoque : « Pourquoi Lupita Nyong’o devrait être la star du nouveau Star Wars ». Pour le journaliste Alex Knapp, la belle ne devrait pas être en pourparlers avec J.J. Abrams mais d’ores et déjà tenir le rôle principal, être le sujet de cette nouvelle trilogie, qui devrait par ailleurs voir débarquer une nouvelle génération de héros. Pour le moment, beaucoup la voient en descendante d’Obi-Wan Kenobi. À suivre…
L’annonce en octobre 2012 d’un septième épisode de Star Wars a affolé les grands ... Lire la suite
Le 1er avril 1984, Marvin Gaye Jr, prince de la soul, est tué de deux balles de revolver par son père, le révérend Marvin Gay Sr, après une violente dispute sous l’emprise de la cocaïne pour l’un, de l’alcool pour l’autre. Il aurait eu 45 ans le lendemain. Le chanteur fut l’une de plus grandes figures de la musique américaine et a laissé derrière lui un immense héritage artistique. Retour sur une vie mouvementée
Enfance et rencontre avec l’industrie musicale
Marvin Gay Jr (il rajoutera plus tard un e à son nom, notamment pour se différencier de son père) est né le 2 avril 1939 à Washington DC. Il vit une enfance difficile, élevé par un père intransigeant et violent, le pasteur Marvin Gay Sr. Le jeune garçon se réfugie dans la musique, il intègre une chorale de gospel et s’entraîne à la batterie et au piano dans l’église qu’il fréquente. Cet ... Lire la suite
L’association Globe Trot’Art participe à la construction de l’espace Baning’Art du danseur et chorégraphe Delavallet Bidiefono à Kombé, soit environ 17 kilomètres de Brazzaville. Globe Trot’Art est né de la rencontre de Hafid Chouaf, constructeur de décors et métallier-serrurier, et de Tina Hollard, une administratrice de projets d’art ayant collaboré avec divers festivals et deux metteurs en scène à Paris. Entretien
Quel est le but de votre voyage au Congo-Brazzaville ?
Après nos échanges avec Delavallet au festival d’avignon 2014, nous sommes arrivés le 1er mars 2014 à Brazzaville avec le projet bien précis de collaborer avec le chorégraphe et danseur contemporain Delavallet Bidiefono sur la construction de son lieu de création et de scène à Kombé. Globe Trot’Art œuvre pour le développement des projets artistiques et la construction des ... Lire la suite
De la musique chorale aux actions en faveur des orphelins et démunis de Kinshasa et du Bas-Congo, il n’y a désormais qu’un pas pour l’ensemble Kinois qui inscrit dans sa nouvelle démarche la Soirée Malaïka du 1er avril à la maison de France.
La matinée du 1er avril, plus précisément à onze heures, Brigitte Yeretzian, présidente de l’association Malaïka procédera à la pose de la première pierre de l’école Malaïka à Mitendi. Et le concert que le célèbre chœur de Kinshasa entend livrer en soirée, à 19 heures, à destination des grandes personnalités de toutes les sphères de la société congolaise au cercle français est tout à la cause de sa nouvelle association. Cette dernière est née à la suite de la tournée de Chœur la Grace en juillet dernier lors de sa résidence de plus de trois semaines à Saint-Chamond. L’initiative a germé portée par ... Lire la suite
C’est l'un des tubes du milieu des années 1980 qui reste d’époque. D’ailleurs le même morceau a été repris par MJ30, l’ancienne coqueluche de la « Mamou nationale ». Ce succès porte indubitablement l’empreinte de la reine du mutuashi sur le thème tant célébré du mariage
Tshala Muana, de son vrai nom Élisabeth Muidikay, s’est illustrée dans l’arène musicale avec un talent que bon nombre de mélomanes applaudiront longtemps encore. Car l’artiste s’est imposée sur un style particulier, difficile à imiter pour ceux qui voudraient s’en inspirer. En effet, la reine du mutuashi, danse locale de son terroir (la région du Kasaï occidental) a exporté à plus d’un titre ses compositions sur fond traditionnel partout en Afrique mais aussi en Europe. Un duo d’ailleurs marquera à jamais sa notoriété au-delà de nos frontières : c’est celui ... Lire la suite