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Sur le nouveau cancer mondial …

Samedi 23 Septembre 2023 - 18:43

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Ce qui ressort des évènements que nous avons tous vécus ces derniers jours et que nous vivrons plus encore dans les mois à venir est bien le fait que l’humanité dans son ensemble est à l’évidence incapable de freiner, voie même d’interrompre l’immense vague des migrants qui tentent, pour survivre, de s’installer durablement tout autour de la Méditerranée et dans les nations riches de la vieille Europe. Marquée de façon spectaculaire par la submersion de l’île grecque de Lampedusa, par la crise humanitaire qui frappe de plein fouet la Tunisie, la Libye, les pays du Sahel, le Proche et le Moyen-Orient, par l’appel à l’humanité lancé à Marseille ce week-end par le Pape François l’époque que nous vivons s’annonce proprement ingérable quoi que prétendent les gouvernants de l’hémisphère nord.

Très présents à New York ces derniers jours pour participer activement à l’Assemblée générale des Nations unies, les dirigeants africains – tout particulièrement ceux de l’immense Bassin du Congo et des Grands Lacs – ont énoncé cette vérité avec force. Ils ont souligné le fait, sans trop y insister, que plus le temps passera plus la vague migratoire vers les pays riches de l’hémisphère nord s’accroitra. Au point de déstabiliser les grandes villes et leurs périphéries  et de créer des problèmes de gestion urbaine qui s’avèreront  proprement ingérables.

Dans ce contexte il est évident, même si cela n’est pas encore reconnu, que seul  le développement de nombreux pays du grand Sud règlera cette question éminemment stratégique. Et que, par conséquent, les gouvernements, tous les  gouvernements de l’hémisphère nord – Europe, Russie, Chine, Inde, Etats-Unis - doivent maintenant s’employer à accompagner activement les pays émergents dans les actions qu’ils entreprennent afin  de créer  sur leur propre sol les activités qui mettront fin à la vague migratoire ingérable dont nous vivons les premières étapes et qui va inexorablement s’accélérer tout au long des mois et les années à venir..

Cet engagement est d’autant plus vital, pour les pays pauvres comme pour  les pays riches, que derrière les migrations sauvages auxquelles nous assistons se dissimulent des trafics de plus en plus dangereux - esclavage, drogue, terrorisme, extrémisme religieux … - qui menacent la stabilité interne des nations les plus riches. D’où cette conclusion que seule une véritable coopération entre les nations riches et les nations pauvres permettra de combattre efficacement ce  nouveau cancer mondial.

Voyons donc si la présente Assemblée générale des Nations unies mettra en place le dispositif mondial qui pourra lui seul nous protéger des désordres à venir dont l’ampleur planétaire n’a aucun antécédent dans notre très longue histoire humaine.

 

 

Jean-Paul Pigasse

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Édition Quotidienne (DB)

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