Opinion

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Classe moyenne

Mardi 15 Juillet 2014 - 11:05

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Tous les économistes, les sociologues, les politiques sont d’accord sur ce point : l’émergence d’un pays, c’est-à-dire son accession au développement durable, n’est possible que lorsqu’une classe moyenne dynamique se substitue à la structure traditionnelle des sociétés humaines fondée sur la confiscation du pouvoir par une classe riche, dominatrice et peu nombreuse. À la différence de l’idéologie marxiste qui prétendait faire accéder un peuple à la prospérité en le soumettant au pouvoir d’une classe ouvrière théoriquement omnipotente et qui déboucha, finalement, sur la pire des dictatures, la révolution à laquelle nous assistons aujourd’hui repose sur l’élévation du niveau de vie du plus grand nombre non par la force, mais par le libre jeu du travail, de la compétence professionnelle, de l’échange individuel et collectif, de l’élévation générale du niveau de vie.

Pourquoi rappeler cette évidence ici et aujourd’hui ? Tout simplement parce que le principal défi que notre pays, le Congo, va devoir relever au terme d’une décennie vouée à sa reconstruction est précisément de favoriser l’émergence d’une telle classe moyenne. Long et coûteux, le travail de reconstruction accompli au cours de ces dix années était assez simple puisqu’il dépendait d’une volonté politique ferme – exprimée dans le programme dit du « chemin d’avenir » – que portait un pouvoir fort. Infiniment plus difficile s’annonce cette nouvelle étape de notre Histoire qui devra être conduite par la majorité de nos concitoyens dans un environnement ouvert, libre, débarrassé de toute idéologie, fondé sur la réussite individuelle et la recherche du confort au sens le plus large du terme.

Regardons donc la vérité en face sans nous bercer d’illusions : ce sont bien l’éducation, la formation professionnelle, la création d’emplois, l’amélioration des conditions de vie, la hausse des rémunérations, le développement des services sociaux, la mise en place de systèmes de protection sociale efficaces qui permettront l’émergence, chez nous, d’une classe moyenne digne de ce nom.

Comment faire en sorte que ces valeurs ne restent pas de simples mots mais  inspirent les politiques à venir ? Tel est le défi auquel nous sommes aujourd’hui confrontés. Tel est le véritable enjeu des débats qui accompagneront la probable transformation de nos institutions.

 

Les Dépêches de Brazzaville

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