France : Manuel Valls mobilise contre le terrorisme

La création de 2680 emplois « consacrés à la lutte contre le terrorisme » au cours des trois prochaines années ; des crédits d'investissement, d'équipement et de fonctionnement d'un montant de 425 millions d'euros, consacrés au plan de renforcement au cours des trois prochaines années; le renforcement de la protection des policiers; la surveillance de 3000 personnes; le renforcent de la juridiction antiterroriste; la création d'une unité de veille et d'information au sein de la protection judiciaire de la jeunesse;  la création d'un fichier pour recenser « les personnes prévenues ou condamnées par des faits de terrorisme avec obligation de déclarer à intervalles réguliers leur adresse et leurs déplacements à l'étranger » ; "une prise en charge et un suivi accrus des individus radicalisés".

À cette première série de mesures, il faut ajouter la création de cinq quartiers au sein d'établissements pénitentiaires, dédiés aux personnes détenues radicalisées; la création de soixante aumôniers musulmans supplémentaires dans les prisons, s'ajoutant au cent quatre-vingt-deux existants; la mise à disposition de 60 millions d'euros supplémentaires consacrés à la "prévention de la radicalisation" dans les trois prochaines années, au travers du fonds interministériel de prévention de la délinquance »; la création d'un site contre l'embrigadement jihadiste. La surveillance de " l'internet jihadiste ";  "le renforcement des moyens dédiés à la surveillance du "cyber-jihadisme " ; " l'intensification " du travail avec les opérateurs Internet; et la " peine d'indignité nationale ".

Le Premier ministre a réitéré le mot "Apartheid " de la veille, pour rendre compte de l'enfermement de certains quartiers pauvres, pour répondre à une question d'une journaliste, avant de rétorquer : "Peu importe les mots, l'essentiel c'est d'agir dans des territoires qui se sont enfermés sur eux-mêmes" . Plaidant pour " une action globale ", Il a appelé à « un changement d'échelle » dans la lutte contre le terrorisme.

Pour l'UMP, principal parti de l'opposition, certaines mesures " vont dans le bon sens ". Le député Georges Fenech, ancien magistrat, s'est félicité  des annonces faites par  Manuel Valls, notamment en moyens matériels et humains, et également de l'effort qui va être fait au niveau du renseignement et du carcéral ".