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Jeudi 14 Novembre 2013 - 0:15

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Nous voyons bien qu’un peu partout dans le monde, mais surtout dans les grands pays industriels, les legs du passé sur lequel les nations se sont construites au fil des siècles se trouvent mis en question au nom de la modernité. Coutumes, traditions, arts de vivre, cultures, croyances sont effacés de la mémoire collective au point que les peuples se voient progressivement coupés de leurs racines. Et les sociétés que le temps avait façonnées lentement, posément, se retrouvent sans véritables repères, plongées dans un monde que dominent la technique, l’argent, la quête du confort, et qui finalement brise les liens de toute nature tissés entre les hommes grâce à leur histoire commune.

Parvenus au point où nous sommes aujourd’hui après quinze longues années d’efforts et de sacrifices, nous devons, nous, Congolais, nous arrêter un instant et considérer les dégâts humains qu’engendre le culte immodéré que les peuples de la Terre vouent désormais au progrès. Outre le fait que celui-ci pourrait bien n’être qu’un miroir aux alouettes et voler brutalement en éclat à l’occasion de troubles internationaux dont aucun pays, aucune nation n’est à l’abri, il a pour conséquence de morceler de façon dramatique les groupes sociaux, à commencer par les familles. Avec les conséquences néfastes que l’on constate dans tous les pays riches où l’individualisme, l’égoïsme et la négation de l’autre prennent une tournure dramatique.

Préserver les acquis du passé, respecter les traditions, protéger les structures héritées de l’Histoire devient, chez nous comme ailleurs, des impératifs catégoriques. Et cela, contrairement aux apparences, est parfaitement compatible avec la modernisation de notre économie et l’ouverture de notre nation sur le vaste monde dès lors que la puissance publique, l’État donc, décide de s’engager résolument dans cette voie. Un engagement qui peut prendre les formes les plus diverses s’il s’appuie sur les structures sociales existantes et met au service de ce grand dessein les moyens modernes, à commencer par internet et les dernières techniques de communication.

Est-il absurde d’imaginer une réflexion collective qui conduirait les forces vives de la nation congolaise à se mobiliser pour protéger ce qui peut l’être encore de notre héritage commun ?

Les Dépêches de Brazzaville

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Édition Quotidienne (DB)

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