Pointe-Noire : des agents de l’État sensibilisés sur le VIH/sidaJeudi 19 Décembre 2013 - 18:20 Les agents du ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique ainsi que ceux de l’Économie forestière, participent les 19 et 20 décembre, à des journées thématiques sur le VIH/sida, organisées par les deux ministères en collaboration avec le Conseil national de lutte contre le sida (CNLS) Pour les agents de la Recherche scientifique et de l’Innovation technique, la sensibilisation s’est déroulée le 19 décembre au Centre de recherche pour la productivité des plantations industrielles (CRPI). L’activité était animée par Marie Yvonne Loumouamou, coordonnatrice de l’Unité de lutte contre le sida (ULS) du ministère, et Marie Blaise Nkouka Diafouka, assistante au CNLS. Les journées thématiques, selon Marie Yvone Loumouamou, sont destinées à sensibiliser les travailleurs sur toutes les questions relatives au VIH/sida et à leur donner les bonnes informations. Aussi a-t-elle indiqué : « Il faut que les gens prennent conscience du danger et des dégâts qu’il cause. Qu’ils soient aussi conscients des opportunités que le gouvernement a mis à leur disposition pour qu’ils puissent se faire dépister et se faire traiter. » Les participants ont été édifiés, entre autres, sur le diagnostic biologique, les risques sexuels, l’importance du test de dépistage, la lutte contre la discrimination et la stigmatisation des personnes vivant avec la VIH, et le programme PTME (Prévention de la transmission de la mère à l’enfant). Ce programme qui s’avère être l'une des mesures les plus puissantes de la prévention du VIH, marche bien dans le pays, selon Marie Yvonne Loumouamou. « Ne refusez pas le test à vos épouses parce qu’il est possible aujourd’hui d’avoir des enfants sains même en étant séropositif », a-t-elle insisté en s’adressant aux hommes. L’objectif de ces journées thématiques est que les chercheurs et le personnel d’appui de la recherche soient informés et fassent la démarche du dépistage volontaire. Cet objectif a été atteint car pendant les échanges, les participants ont souhaité l’organisation d’une séance de dépistage au CRDPI. À la satisfaction de Marie Yvonne Loumouam, qui a indiqué : « L’objectif au niveau de la planète c’est d’arriver aux trois zéros, c'est-à-dire zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination, zéro décès lié au sida, et cela commence par le test de dépistage. » À cela il faut ajouter la tolérance et l’acceptation des personnes vivant avec le VIH et la prévention. L’activité va donc se poursuivre le 20 décembre au Centre de recherche forestière du littoral (CRFL) et concernera aussi les agents de la Direction départementale de l’innovation technologique. Dans le cadre de cette sensibilisation, Pointe-Noire succède au département de la Bouenza où elle a eu lieu au Centre de recherche agronomique de Loudima. Du côté de l’Économie forestière, la sensibilisation s’est déroulée à la Société nationale de reboisement (SNR) où elle a réuni les travailleurs de trois structures : la direction de l’Économie forestière, le SNR et les Services de contrôle des produits forestiers à l’exportation. Elle a permis aux participants d’acquérir les connaissances de base, de savoir quelles sont les pratiques sexuelles à risque, comment se protéger du VIH, comment et où se faire dépister. Les travaux en groupe ont permis aux participants de regarder ensemble les problèmes liés au VIH dans leur entreprise, voir comment on peut se faire contaminer au sein des entreprises et comment, à partir de l’entreprise, on peut contaminer sa famille. « Le contexte change d’une entreprise à une autre. Les travaux en groupe permettent aux participants de répondre à la question par rapport aux réalités de leur entreprise », a expliqué Gabriel Pemba, formateur du projet R9 de la lutte contre le VIH/sida dans les communautés et dans les entreprises, un des animateurs de l’activité. La sensibilisation s’est avérée très édifiante selon les participants. « J’ai appris par exemple que le VIH est différent du sida et qu’il y a trois étapes à traverser pour arriver à la maladie. Il y a la séroconversion, étape où l'on contracte le virus mais on ne peut pas le détecter, la séropositivité l’étape où on le détecte, et le sida, l’étape où la personne devient malade », a confié Daniel Ngolo de l’Économie forestière, avant de poursuivre : « L’information est la base de tout, elle nous permet de prendre conscience de certaines choses que nous ignorons dans la vie parce que beaucoup tombent dans des erreurs à cause du manque d’information. Si on est informé on peut prendre des précautions pour éviter les risques. »
Lucie Prisca Condhet N’Zinga Légendes et crédits photo :Les participants à la première journée thématique sur le VIH/sida au CRDPI.
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