Opinion
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8-Mars : adieu la femme ?Lundi 17 Mars 2014 - 0:55 La journée du 8-Mars, consacrée aux droits de la femme a été célébrée cette année avec succès : pour ne prendre que le cas de chez nous, au Congo-Brazzaville, des manifestations grandioses ont marqué l’événement. En témoignent, en partie, les comptes-rendus exhaustifs dans la presse nationale autour de la mobilisation vue à Sibiti, le chef-lieu du département de la Lékoumou, où la première dame, Antoinette Sassou-N’Guesso, a défilé main dans la main avec des ministres, des dirigeantes de formations politiques, de la société civile et d’entités diverses. À Brazzaville, par affinités professionnelles ou associatives, les femmes ont jusque tard dans la nuit essaimé dans les débits de boisson, « VIP » et autres lieux de convivialité pour déclamer leur épanouissement. Des regards masculins, voyeurs comme aux siècles passés, ont déchanté : « La fête du 8-Mars prend de l’ampleur, et cela devient inquiétant ! » A-t-on, à l’heure qu’il est, le droit de ne pas soutenir le combat de la femme pour l’émancipation ? Ceux qui s’angoissent devant l’influence qui accompagne la journée du 8-Mars ont-ils raison ? Le fait est que, contrairement aux hommes, les femmes savent s’organiser. En dépit de tout ce que l’on dit de leurs peines dans les foyers conjugaux, sur leurs lieux de travail ou dans les conflits armés, et qui est avéré, les femmes savent porter leurs revendications jusqu’au bout. Pour ce 8-Mars, celles évoluant dans les administrations publiques, surtout, ont obtenu de ces dernières d’être dotées du pagne commémoratif qu’elles ont su mettre en valeur chez le couturier ou la couturière du coin. D’autres sont parvenues à se faire attribuer une prime pour l’occasion. Autant dire que quand elles décident d’aller au-devant des choses, nos épouses, nos filles, nos mamans, nos collègues de l’autre sexe sont remarquables. Nous parlons de femmes, mais avant tout de mères. Naguère reléguée au second plan, la femme a pris conscience qu’elle est au commencement de la vie, que son rôle dans l’équilibre de la société est primordial et que, en fin de compte, même si elle ne devrait pas se séparer de l’homme, ce dernier est pour tout dire son produit. En même temps, et c’est parce qu’elle en est la procréatrice que ses « rejetons » en sont à se lamenter sur ce qui adviendrait si maman décidait de ne plus s’occuper d’eux. D’où certainement ces appréhensions. D’où aussi l’opportunité de former ce vœu en direction de la femme épanouie du monde : de grâce, en même temps que tu franchis pallier par pallier les étapes nécessaires pour te faire accepter dans ton foyer, à ton travail, dans la vie de tous les jours comme un être à part entière jouissant de tous ses droits, en même temps, songe à ne pas déserter ta demeure conjugale et familiale, de laquelle, de jour comme de nuit, tu demeures la nourricière et la gardienne. Même quand tu n’es pas présente, fais en sorte que ton ombre ne décline pas, que les chemins du bonheur qu’ouvre le 8-Mars ne soient pas ceux de la fin de la femme comme mère de la société. Gankama N'Siah Edition:Édition Quotidienne (DB) |