Eau et assainissement : les Coréens du Sud en prospection au CongoMardi 1 Avril 2014 - 16:33 La Korean Environment corporation (Keco), identifiée par la structure Eau et Assainissement pour l’Afrique (EAA), devrait aider le Congo à trouver des solutions au problème d’assainissement Une délégation d’experts de la société coréenne est en mission de travail, depuis le 31 mars jusqu’au 4 avril, à Brazzaville. Il est question pour elle de s’accorder avec les autorités congolaises sur les orientations stratégiques, dans la perspective de projets structurants en matière d’assainissement. Les besoins du Congo en matière d’assainissement sont impérieux et volumineux. Ainsi, le projet concernera le traitement des déchets solides, des eaux usées, de l’insalubrité, des déchets hospitaliers. « La société coréenne est venue ici pour se rendre compte du travail qu’il faut faire en ce qui concerne l’énergie. Après leur visite, une délégation congolaise se rendra en Corée du Sud pour voir les projets que la société a déjà finalisés et entrevoir si les solutions de là-bas peuvent marcher au Congo », a déclaré le chef de la mission, Ick-Hoon, au terme d’une séance de travail avec le ministre congolais de l’Énergie et de l’Hydraulique, Henri Ossebi. Selon le représentant du chef exécutif de Keco, ce projet à terme pourrait générer des emplois pour la population congolaise. Son pays apportera son expertise au Congo, cependant, la main d’œuvre sera locale. La société est aussi prête à travailler avec la presse dans le cadre de la sensibilisation sur les questions d’assainissement. La mission en séjour à Brazzaville doit rencontrer d’autres autorités ministérielles, acteurs clefs, et effectuer une visite de terrain sur les sites où se trouvent les infrastructures d’assainissement existantes. L’échéance sur l’objectif de l’assainissement approche Par ailleurs, l’échéance des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) est 2015. Pour atteindre l’OMD 7, assurer un environnement durable, le Congo s’est assigné deux objectifs nationaux. Le premier est celui d’assurer à toute la population et de façon durable, un approvisionnement en eau potable et des services d’assainissement de base. Le second est d’assurer l’accès à l’énergie à 90% de la population en milieu urbain et à 50% de la population en milieu rural. Concernant l’assainissement, l’accès des populations à un assainissement individuel ou collectif en milieu urbain et rural, est quasi inexistant. En milieu urbain les dernières statistiques de l’ECOM datant de 2005, révèlent que le taux de couverture en assainissement individuel adéquat (WC avec chasse d’eau et latrines ventilées améliorées) est de l’ordre de 10,5%. Le reste des infrastructures, soit 89,5%, est constitué de latrines non conventionnelles. En milieu rural, l’ECOM fait ressortir que le taux de couverture en assainissement individuel adéquat est de l’ordre de 0,4%. Le reste des infrastructures, soit 81,4%, est constitué de latrines non conventionnelles. En outre, plus de 17% défèquent dans la nature. Pour les 10 ans prévus (de 2005 à 2015), un montant de 1235,132 milliards FCFA devait être nécessaire pour financer ce secteur, soit une moyenne annuelle de 112,285 milliards - 47,05% du total affectés à l’assainissement, 31,6% à la distribution de l’eau potable, 23% à l’enseignement de l’hygiène et 21,11% aux traitements des eaux usées. Il y a donc encore beaucoup à faire pour atteindre l’objectif de l’assainissement au Congo. Le gouvernement met les bouchées doubles pour accélérer le rythme. D’où la raison de la venue de la société sud-coréenne Keco, qui a déjà en poche un protocole d’accord avec le Congo, signé en novembre 2013, au cours d’un forum à Abidjan en Côte d’Ivoire. Nancy France Loutoumba Légendes et crédits photo :Séance de travail le 31 mars du ministre Henri Ossebi avec les délégations EAA et Keco |