Covid-19/Uémoa: les ministres appellent à un soutien supplémentaireJeudi 16 Juillet 2020 - 19:13 L’année 2020 devrait se solder par une croissance de 2,4%, en moyenne, dans la zone Uemoa. Les ministres s’inquiètent de possibles dérapages budgétaires, et appellent à un renforcement du soutien communautaire. Le Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) a tenu sa deuxième session ordinaire de l’année, par visio-conférence. Le Conseil s’est félicité des mesures mises en œuvre par la Banque centrale des Etats de l'Afrique occidentale (Bcéao) en vue d’atténuer l’impact de la pandémie de Covid-19 sur le système bancaire et le financement de l’économie. En 2019, la croissance économique a été de 6,1% (contre 6,4% en 2018). Le Conseil a salué "les efforts des États membres en matière de gestion des finances publiques", cinq d’entre eux ayant respecté les trois critères de premier rang en 2019. Dans le contexte actuel, " la pandémie à coronavirus affecte profondément les économies des États membres". L'Uémoa table cette année sur une croissance économique de l’ordre de 2,4%, contre 6,6% prévu en début d’année. L'Union prévoit une "aggravation du déficit budgétaire global". Ce qui représenterait 5,2% du PIB contre 2,5% initialement prévu. Soutien confirmé au système bancaire Le collectif budgétaire consacre l’actualisation des prévisions économiques 2020 suite à la survenue de la pandémie de Covid-19 et le renforcement de la solidarité au sein de l’Union à travers l’acquisition par la Commission des équipements sanitaires contre la maladie. Le Conseil demande à la Commission de l’Uemoa d’examiner la possibilité d’accorder aux Etats membres un appui supplémentaire. En complément à ces mesures, le Conseil a décidé de prolonger d’une année la période de mise en œuvre des dispositions transitoires du dispositif prudentiel applicable aux établissements de crédit et aux compagnies financières de l’Uémoa. A savoir, préserver le financement des économies de l’Union ainsi que la solidité des établissements de crédit et la stabilité financière de la zone. Le Conseil a adopté une série de dispositions normatives ou législatives, parmi lesquelles la directive portant harmonisation du régime fiscal des pertes sur créances douteuses et litigieuses comptabilisées par les banques et établissements financiers. Objectif : harmoniser le régime fiscal applicable aux pertes en autorisant leur déduction pour la détermination du résultat fiscal des établissements de crédit. Il a été également procédé à l'examen et à l'adoption du règlement institutant un diplôme d'expertise comptable et financière au sein des pays membres, ainsi que des centres de gestion agréés.
Noël Ndong Notification:Non |