PND 2022-2026 : du retard dans l’exécution des projets prioritaires

Mardi 1 Août 2023 - 18:39

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Plus d’une année après le lancement du Plan national de développement(PND) 2022-2026, l’heure est à l’évaluation des premières actions. À l’ouverture de la session inaugurale du comité de pilotage du cadre institutionnel de suivi et évaluation, le 1er août, à Brazzaville, le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, a invité les ministères sectoriels à mieux planifier les priorités et accélérer la mobilisation des partenaires financiers.

Le PND 2022-2026 représente le référentiel dans la conduite des politiques publiques de développement du gouvernement. À travers ce programme quinquennal axé sur la croissance inclusive, l’exécutif compte poser les bases d’une économie « forte, diversifiée et résiliente ». Les secteurs prioritaires du PND sont l’agriculture, le numérique, le tourisme, l’immobilier, l’industrie et les Zones économiques spéciales.

Les travaux du comité de pilotage du PND présidés par le Premier ministre ont permis aux autorités de faire le point des initiatives engagées par les ministères sectoriels, en lien avec les recommandations du dernier séminaire gouvernemental consacré à l'identification et la priorisation des projets sélectionnés. Anatole Collinet Makosso a invité, à cette occasion, les parties prenantes à tenir compte des capacités réelles de financement et à recadrer les choix stratégiques de politique économique et sociale.

« Nous sommes en retard dans l’opérationnalisation du PND 2022-2026 et dans la prise en compte de plusieurs problématiques liées à la planification des priorités et la mobilisation des partenaires au développement. Le volet suivi et évaluation nous interpelle tout particulièrement, en notre qualité d'instance de pilotage dans l'appréciation de la performance du programme. L'urgence de cette session inaugurale du comité de pilotage est de porter notre attention sur les missions des organes opérationnels pour assurer un démarrage effectif de l'exécution du programme », a-t- il insisté.

Le gouvernement entend entamer une offensive communicationnelle en direction de ses partenaires et du secteur privé, afin de mobiliser davantage de ressources financières. S’inspirant des échecs des précédents plans, les autorités ont compris que les ressources du budget national ne suffissent pas pour financer les projets ambitieux. « Le retard observé dans l’exécution du PND est dû à la précarité des ressources du budget de l’État(...) Mais tout cela a été bien compris et des orientations fermes ont été données dans le cadre du financement de ce plan », a expliqué la ministre du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale, Ingrid Olga Ghislaine Ébouka-Babackas.

De nouvelles mesures sont attendues en matière de l’amélioration du climat des affaires, puisqu’une partie de financement du PND 2022-2026 repose sur le secteur privé. Des efforts supplémentaires sont également attendues, a annoncé la ministre du Plan, en matière de la mobilisation des recettes intérieures fiscales ainsi que les réformes pour améliorer la qualité de la dépense publique qui doit correspondre aux priorités de développement économique et social.

Promulgué en loi par le chef de l’État en janvier 2022, le PND 2022-2026 a fixé ses dépenses d’investissement à 8 987 milliards FCFA. Les ressources disponibles représentent à peine 24% du coût global du programme, soit 2161 milliards FCFA, tandis que le gap des financements (2/3) est à rechercher auprès des bailleurs de fonds.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Le Premier ministre ouvrant les travaux du comité/Adiac

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