Médias : le Premier ministre Anatole Collinet Makosso en exclusivité à C. Direct et Tsieleka MédiaSamedi 23 Mars 2024 - 15:00 Pendant près de deux heures, le chef du gouvernement a répondu à Judicaël Moussirou, de C. Direct, et Brony Fortunat Ngolali, de Tsieleka Média. Retour sur les vrais sujets de cet entretien.
Mi-mars, l’actualité congolaise est marquée par les récentes inondations liées aux pluies torrentielles, les coupures intempestives d'électricité, les difficultés d’accès à l’eau potable, le fléau du grand banditisme, la création des emplois pour les jeunes, dans un contexte sociologique laissant souvent la population perplexe, où les attentes de la jeunesse sont légion après l'assemblée générale du Conseil consultatif de la jeunesse en cette année qui leur est dédiée par le chef de l’État, Denis Sassou N'Guesso. Une actualité passée en revue lors du dernier séminaire gouvernemental, cadre collégial et parallèle d'auto-évaluation, collectivement et individuellement, convergence de vues sur les problématiques. Cette émission pré-enregistrée, présentée par la primature comme étant une manière de rapprochement avec les Congolais, a été diffusée simultanément sur C. Direct, le 20 mars, et le média en ligne Tsiéleka Médias, le 22 mars. Les téléspectateurs ont suivi pendant près de deux heures, dans un format novateur, l’interview du Premier ministre et, malgré les multiples attaques dans les réseaux sociaux, il semble, à en croire les différentes réactions après diffusion, que celle-ci a plutôt contribué à apporter avec spontanéité, en toute transparence, les réponses gouvernementales. À propos de la mise en œuvre quelque peu délicate du Programme national de développement 2022-2026, Anatole Collinet Makosso a expliqué les raisons pour lesquelles le gouvernement tarde à l'honorer, notamment par l’absence de ressources financières suffisantes. Il s'est montré volontaire à obtenir l’impact réel de l’action gouvernementale, précisement des séminaires sur la vie des populations. Pour la création attendue d’emplois publics décents pour les jeunes, 10 000 dans le public et 90 000 dans le privé, ses explications ont poussé à l'optimisme, teinté d'une détermination à voir se réaliser ce projet. Abordant les problèmes de la fourniture de l’électricité et de l’eau potable à la population, il a déploré le manque de capacité d'investissement et de rénovation des sociétés Énergie électrique du Congo et La Congolaise des eaux. Il a invité la population à plus de citoyenneté en payant le “juste prix” de l’électricité et de l'eau, efforts nécessaires pour accroître les ressources pouvant servir à investir dans le service public de l’électricité et de l'eau. Les tarifs du prix du kilowattheure d’électricité et du mètre cube d’eau actuels sont très bas (44 F pour l’électricité et 0,13 F pour l’eau). Concernant la délinquance, l’insécurité causée par les bébés noirs et autres bandes, en concertation avec le haut-commissaire à la Justice restaurative, à la Prévention et au Traitement de la délinquance juvénile, des mesures sont prises. Elles prévoient de mettre en place, entre autres, la création et la rénovation des centres éducatifs fermés dans plusieurs localités (Madingou, Opokania, Aubeville, Louvakou…) pour accueillir les jeunes délinquants. Le Premier ministre a déploré l’absence d’éthique d’une certaine presse dominante sur les réseaux sociaux qui passe son temps à noircir le gouvernement jusqu'au point de vendre de la haine. Il a rappelé le fait qu'en 1998, à la sortie de la guerre, c'est un étranger ami du Congo qui avait œuvré pour la communication de sortie de crise de la République du Congo. Cet ami du Congo, auprès du chef de l’État, c'est Jean-Paul Pigasse, en appui du journal Les Dépêches de Brazzaville.
Marie Alfred Ngoma Légendes et crédits photo :Capture d'écran plateau télé C.direct et Tsieleka Média Notification:Non |