Affaire Clément Mierassa : "la responsabilité des incidents revient aux auteurs de la réunion", selon Bienvenu Okiemy

Samedi 8 Novembre 2014 - 14:15

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Le ministre de la Communication et des relations avec le Parlement, Bienvenu Okiemy, a animé une conférence de presse le 07 novembre à Brazzaville. Il a exposé sur les malheureux événements qui se sont produits au domicile du président du Parti social-démocrate congolais (P.S.D.C), Clément Mierassa. Le ministre a parlé d'"une altercation entre les membres d’une organisation politique dite « mouvement citoyen pour le respect de l’ordre constitutionnel »".

« Cette altercation a conduit à un trouble à l’ordre public, nécessitant l’intervention de la police pour restaurer l’ordre et la sécurité dans ce quartier », a déclaré le ministre. Revenant sur les faits, Bienvenu Okiemy a d’abord rappelé à la presse que notification avait été préalablement faite au président du P.S.D.C qu’en appelant les étudiants et toute la population congolaise à cette réunion, celle-ci perdait son caractère privé pour devenir une réunion publique et donc devant obéir aux dispositions de la loi.

De même, l’exiguïté  des lieux où se tenait la réunion ne présentait pas de garanties suffisantes pour prétendre contenir le nombre de personnes invitées. En plus, a souligné le ministre Bienvenu Okiemy,  le président du P.S.D.C s’est vu notifier par les différentes autorités d’autres restrictions de la loi en matière de réunions publiques. Aucune autorité compétente n’avait reçu de déclaration sur la tenue de cette réunion. En dépit de tous ces avertissements, a renchéri le ministre, Clément Mierassa a balayé d’un revers de  la main les prescriptions des autorités compétentes et a dit ne pas reconnaître leurs prérogatives, proférant au passage des menaces.

"Ayant été informé de la tenue de cette réunion, et suite aux tracts à visée séditieuse qui avaient été diffusés appelant à des manifestations de rue, il ressortait que cette réunion comportait des risques réels de trouble à l’ordre public",  a fait savoir le ministre. En vue d’assumer les missions régaliennes de l’État dévolues à la police nationale en matière de maintien de l’ordre et de la sécurité, les services de police ont pris des dispositions préventives en déployant un cordon de sécurité autour du lieu de la réunion.

"C’est au moment où la réunion qui a commencé dans la sérénité avec la participation d’environ trente personnes sous la protection des forces de l’ordre devait connaître son épilogue, qu’une bande de jeunes gens arborant les mêmes tee-shirts que ceux distribués aux partisans de Clément Mierassa a fait irruption dans le domicile forçant tous ceux qui y étaient à relever, comme eux, les inscriptions portées sur leurs tee-shirts et à se rendre dans la rue. Dans cette confusion générale, et face à l’opposition de certains des membres de cette organisation à se rendre dans la rue, une bagarre s’est déclenchée dans l’enceinte de la propriété du président du P.S.D.C où ne se trouvait aucun policier", a affirmé Bienvenu Okiemy. Pour le ministre, la police est arrivée sur les lieux pour intervenir et rétablir l’ordre, interpellant au passage trente-deux personnes qui ont ensuite été conduites au commissariat pour examen de situation.

Dans son intervention, le ministre Bienvenu Okiemy a condamné la procédure adoptée par les responsables de cette formation politique du fait qu’elle n’a pas obéi aux règles et lois de la République.  « La réunion du 04 novembre, comme les éléments évoqués supra le démontrent, affichait clairement son caractère de réunion politique publique qui ne s’est pas conformée aux prescriptions de la loi ; ce n’était pas une réunion privée », a-t-il indiqué expliquant que cette situation relève d’une tentative d’instrumentalisation de l’actualité internationale à des fins politiciennes visant à semer le trouble à l’ordre public.

« La démocratie que nous avons tous bâtie et continuons de bâtir, par les efforts de chacun, ne peut se laisser sombrer dans les méandres, où certains sont tentés de l’y conduire sans un sursaut des citoyens qui n’aspirent qu’à un mieux vivre ensemble et au bien-être pour eux-mêmes et pour leurs familles »,  a conclu Bienvenu Okiemy.

 

 

 

Jean Jacques Koubemba