Droits de l’Homme : 40 acteurs sensibilisés sur la tortureMardi 27 Janvier 2015 - 14:15 Œuvrer ensemble pour stopper la torture est l’un des objectifs visé par l’Association pour les droits de l’Homme et l’univers carcéral (Adhuc). C’est dans ce but que se tient, les 27 et 28 janvier à Brazzaville, un atelier sur la prévention de la torture et d'autres formes de violence en République du Congo. Financé par la Fondation nationale pour la démocratie et l’Amnesty international, ce projet permettra d’aider les séminaristes à mieux comprendre la prévention de la torture et d'autres formes de violences, afin de l’appliquer dans leur travail quotidien, avec plus d’efficacité et de professionnalisme. L’atelier regroupe, les responsables de l’application des lois, les agents du ministère de la Justice, les gendarmes et policiers, ainsi que les ONG des droits de l’Homme. Deux jours durant, les interventions se focaliseront sur le fondement, définition et classification des droits de l’Homme ; la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (1984) ; les conséquences psychologiques et physiques de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ; enfin sur la déontologie professionnelle, le droit et la réparation des victimes de la torture : le rôle de la justice nationale. Des travaux en atelier sont prévus au cours de la deuxième journée. L’Adhuc est déterminée à lutter pour que le Congo interdise la pratique de torture sur son territoire. Pour son président, Loamba Moke, il n’y a pas de vraie démocratie et de développement sans respect des droits de l’Homme. « En République du Congo, la torture et les mauvais traitements surviennent le plus souvent au stade de l’arrestation, du transport, de la garde à vue, de la détention provisoire/préventive et des interrogatoires de police et de gendarmerie des personnes interpellées », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Plusieurs mesures devraient être prises afin de mettre en application la convention contre la torture dont outre l’interdiction de l’usage de la torture par les différentes lois nationales, mais aussi par la formation des acteurs de terrain sur les dangers que représente cette pratique avilissante et la mise en place des mécanismes de réparation de préjudices subis par les victimes ». Le président de cette association de défense des droits de l’Homme a profité de l’occasion pour informer que le Congo présentera son rapport sur la torture en mai prochain, à Genève en Suisse, devant le Comité de lutte contre la torture, organe de traités des Nations unies. L’Adhuc, traîne derrière elle une expérience de travail sur le terrain de 19 ans. Pour garantir la promotion d’une politique de promotion et de protection des droits de l’Homme au Congo, cette association travaille en partenariat avec les ONG, les organismes internationaux et l’Etat congolais. Josiane Mambou Loukoula Légendes et crédits photo :La Photo de famille des participants à l'atelier |